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Alternance pacifique ou Crise / Zoom sur cinq personnalités qui devront décider du sort du Togo au soir du 25 avril prochain
Publié le mercredi 15 avril 2015  |  icilome




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Togo - Au soir du 25 avril prochain , les togolais connaitront la personne sur laquelle ils ont porté librement leur choix. Cette élection apportera- t-elle la paix ou va t-elle encore plonger le togo dans la crise. A part le peuple qui peut enfin décider qu'il en a marre, zoom sur cinq acteurs clés dont le comportement peut faire basculer le Togo dans le bon ou le mauvais sens.


Faure Gnassingbé
Le président sortant boucle déjà dix ans à la tête du pays et brigue un troisième mandat objet de toutes les contestations.

Des recommandations de la CVJR à l' APG (accord politiques global) en passant l'accord historique avec Gilchrist olympio pour finir aux revendications de l'opposition pour des réformes institutionnelles et constitutionnelles, le président Faure Gnassingbé n'a cédé sur rien.

De quoi donner des arguments à ses détracteurs pour mieux l'accuser de se contenter d'une constitution sans limitation de mandat qui lui donne un pouvoir à vie. Lui se défend, et comme en 2005, il redit en 2010 qu'il ne veut pas s'éterniser au pouvoir.

Faure Gnassingbé est pour certains un problème mais il constitue en même temps la solution. malgré ses déclarations et celle de son état major qu'il accepterait le verdict des urnes nombreux sont encore ceux qui doutent de sa bonne foi.

Comme dans de nombreux pays africains qui ont basculé dans l'alternance pacifique après des élections, le comportement du président sortant est un facteur majeur et déterminant.

Au soir du 25 Avril prochain, dans le cas où les togolais ne renouvelaient pas leur confiance au chef de l'Etat actuel et si lui accepte la décision de ses compatriotes, il rentrera dans l'histoire comme avant lui un certain Abdou Diouf au Sénégal ou plus récemment un certain Goodluck Jonathan comme l'homme qui au Togo a ancré définitivement la démocratie dans le pays.

Jean Pierre FABRE
Le leader de l'opposition togolaise est le second acteur clé du destin politique du Togo qui va se jouer ce 25 avril. Si jean pierre Fabre a accepté d'aller à ces élections c'est qu'il juge les conditions d'organisation et les organes chargés de conduire ces élections crédibles pour accepter le résultat des urnes.

Le chef de l'opposition devra donc d'abord se départir du syndrome de vol et de fraude qui colle au parti au pouvoir pour vraiment se mettre dans une logique de conquête du pouvoir en étant capable de sécuriser les résultats du vote.

Si les tenant du pouvoir ont par le passé gagné les élections dans des conditions peu démocratiques, il faut dire que les choses changent et que les togolais ne vont plus longtemps accepter que leur choix soit spolié.

Faure Gnassingbé malgré les procès d'intention qu'on lui fait est aussi capable de gagner démocratiquement une élection surtout que c'est à un tour.Jean Pierre devra aussi se mettre cete idée dans la tête et accepter une éventuelle victoire de Faure si celle -ci est démocratique.

En acceptant cette victoire comme son directeur de campagne Patric Lawson a rassuré et en appelant le gagnant au soir du 25 Avril, il aura aussi contribué à apaiser le climat et montrer aux togolais qu'on peut aller à une élection et la perdre même en étant un opposant.

Taffa TABIOU
Le président de la CENI ( commission électorale nationale indépendante) est dans un position délicate. De son habilité à conduire de façon démocratique et transparente ces élections dépendra la suite de tout le processus.

Si les togolais doivent commencer après le vote par attendre les résultats qui n'arrivent pas, se retrouver avec des pannes et des problèmes de procès verbaux non signés et non conformes, avec des différentes informations transmises aux candidats comme tout ceux que les togolais ont vu dans le passé, Mr Tabiou portera une lourde responsabilité de celui qui aura commencé par pousser 6 millions de togolais dans l'abîme.

S'il résiste aux pressions des candidats, pouvoir comme opposition et fait son travail uniquement au nom du peuple togolais et juste pour le peuple togolais, il sortira grandit à l'instar du président de la commission électorale du Nigeria qui a tenu bon pour travailler au nom du peuple nigérian et pour le nigérian.

Aboudou Assouma
Le président de la plus haute juridiction du Togo n'a pas toujours eu le comportement que sa fonction demande mais il n'est jamais trop tard pour bien faire.

La qualité de la justice dans un pays est un facteur déterminant de son développement. Dans un pays où les citoyens n'ont aucune confiance dans leur pouvoir judiciaire il suffit d'une bonne décision pour que tout bascule dans le bon sens.

Que ce soit Faure qui conteste la victoire un de ses adversaires ou un opposant qui conteste la victoire de Faure, le président de la cour suprême devra avoir la patience de donner du temps à chacun des parties de présenter ses argument et ses preuves. Il devra travailler dans une ambiance de transparence afin que les togolais disent que la décision de leur cours constitutionnelle est juste.

il ne devra pas à la hâte faire prêter serment à un faux vainqueur afin de donner l'impression qu'il faut mettre les togolais devant le fait accompli.

Felix Abalo KADANGA
Certains observateurs et politiciens ont souvent tendance à dire que le problème du Togo c'est l'armée. Même si cette affirmation n'est pas vérifiée, la répression des manifestations et les tueries qui ont toujours accompagné les élections par le passé ont contribué à donner l'impression qu'au Togo les corps habillés sont foncièrement contre la démocratie et le progrès.

La réalité est beaucoup différente.Les policiers, les gendarmes et les militaires vivent les mêmes réalités que leurs frères civiles et comprennent parfaitement que la démocratie n'est pas contre eux.

Si les chef de notre institution militaire est capable de faire comprendre à tous les politiques que seul compte le peuple togolais et qu'aucun policier, gendarme ni militaire ne verserait le sang de son compatriote pour le pouvoir d'un autre togolais, les politiciens réfléchiraient deux fois.

De son comportement républicain dans le vrai sens du mot dépendra le comportement des ses éléments sur le terrain.


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