Si la situation s’est légèrement améliorée ces dernières semaines, la société nouvelle des phosphates du Togo (SNPT) est toujours très affectée par un mouvement de grève lancé à l’appel des personnels. Au cœur du conflit, des revendications salariales.
Le président du conseil d’administration, Ignace Clomegah, dit ne pas très bien comprendre l’attitude des syndicats qui refusent de reprendre les pourparlers avec la direction.
Republicoftogo.com : Vous estimez sérieusement que cette grève n’a plus de raison d’être ?
Ignace Clomegah : Dans le souci d'aplanir un certain nombre de divergences, une commission bipartite a été créée en 2013.
Malheureusement, c’est en pleine discussion, que les responsables syndicaux ont décidé de quitter la table des négociations. Pour quelle raison ? Je l’ignore.
Dès lors que nous étions engagés dans des discussions, sous l'égide du Premier ministre, le personnel n'avait aucune raison de se mettre en grève. De fait, le mouvement est illégal.
Republicoftogo.com : Des syndicalistes reprochent à la direction sa mauvaise gestion
Ignace Clomegah : Ils racontent n’importe quoi ! On ne gère pas une société de cette nature dans l'improvisation.
La lutte contre le vol, les détournements d’actifs, la rationalisation des dépenses et des investissements, la fin de droits indument acquis, procèdent-ils de l’improvisation ; je ne le crois pas.
Republicoftogo.com : Les syndicalistes veulent également la tête de Raphy Edery accusé de siphonner l’entreprise
Ignace Clomegah : La contribution de ce Monsieur, consultant International, a permis à SNPT de sortir de l'abîme. Grâce à son assistance, il a été possible de retrouver des clients et des partenaires financiers indispensables à la croissance et au développement.
Il n’a pas ménagé se efforts dans un environnement difficile.
La production a bondi de 75% en 3 ans grâce à son appui.
Republicoftogo.com : Comment sortir de l’impasse ?
Ignace Clomegah : Tout simplement en demandant aux syndicats de revenir s’asseoir autour de la table et de cesser la grève qui reste la solution extrême. Nous devons parvenir à une solution consensuelle pour le bien des employés et de l’entreprise.
La SNPT revient de loin. Il faut veiller à ne pas détruire ce qui a été reconstruit laborieusement.