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Rapport d’IMANI / la liberté économique en Afrique de l’Ouest : Le GHANA et la CÔTE D’IVOIRE.
Publié le vendredi 1 novembre 2013  |  Imanighana.com




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Analyses approfondies des chercheurs d’IMANI.
Cette contribution vise à élaborer les difficultés que rencontrent l’Afrique de l’Ouest (mais centralise sur la Cote d’Ivoire et le Ghana pour un certain nombre de raisons) en termes de liberté économique ainsi une analyse plus approfondie des sujets soulignés et relever les perspectives pour l’avenir.

Années 2012-2013.

Les économies de l’Afrique de l’Ouest se sont inscrites ces dernières années dans une bonne dynamique de croissance depuis 2005 avec une croissance économique moyenne de plus 5% par an. Cette bonne performance fait de la sous région l’une des zones qui progresse le plus rapidement dans le monde. Elle cache toutefois beaucoup de faiblesses structurelles notamment, une trop forte dépendance des matières premières pour les exportations et des conditions climatiques. De plus la menace sécuritaire, découlant d’importants déficits en matière de bonne gouvernance, constitue aujourd’hui un défit majeur pour la sous région. Elle conditionne fortement ses perspectives économiques et sociales. Pour l’année 2012, l’environnement international est demeuré encore largement défavorable. Les pays avancés sont toujours dans la tourmente du poids de la dette qui déteint fortement sur les équilibres de leurs finances publiques et sur leur croissance.

En fait, La liberté économique est un défi incontournable sur la voie du progrès. Les populations, en général et les africains en particulier, ont tendance à confier leur destin à l’Etat et à tout attendre de lui. Et ceci n’est sans impacts négatifs.
Les Indices mondiales de la liberté économique.

Le Progrès et le développement Mondial est une fonction d'un certain nombre de facteurs. Certains de ces facteurs sont établis des cadres théoriques, tandis que d'autres sont les résultats des études empiriques réalisées sur le thème du développement et de la croissance. Il ya eu des cas où des cadres théoriques ont été en conflit avec la proposition et les résultats atteints par les études empiriques. Malgré ce conflit, un guide Mondial que les deux apparitions ont employé, a été l'étude des données historiques et des antécédents, pour comprendre la dynamique de développement auxquels sont confrontés tous les pays du monde.
Les chercheurs dans les institutions d'enseignement supérieur du monde entier ont développé des méthodes pour mesurer le développement économique des pays en se servant de certains paramètres ou indices agrégés, à savoir notamment: la liberté économique de l'Indice Mondial de l’Institut Fraser , l'Indice International des Droits de Propriété par l’Alliance des Droits de Propriété , l'Indice de Liberté Economique de l’Heritage Foundation, et le Rapport Mondial de l'Indice de Concurrence par le Forum Economique Mondial.
L’équipe du Economic Freedom of the World(EFW), composée de savants, ont mis au point, depuis 1996 ,en ce qui concerne des sujets liés à ce développement, un système permettant de mesurer le degré de la liberté économique dans le monde entier, et surtout comment cela se traduit en développement. Le modèle emploie plus de 42 indicateurs qui se classifient en cinq domaines bien précis, à savoir : la Taille de l’Etat, le Système juridique et des droits de propriété, la sécurité monétaire (monnaie saine), la liberté de commerce International, et la réglementation (des économies et des marchés). Ces domaines thématiques que le EFW (Economic Forum of the World) a mis en place sont très importants dans l’établissement des raisons qui expliquent pourquoi certains pays et régions sont développés, et pourquoi d'autres ne le sont pas et finalement expliquent les progrès dans le développement mondial ou autrement. Les méthodes employées par le EFW, sont du fait, compréhensives car elles diffèrent la théorie des études empiriques évoquées ci-dessus. Ainsi, le rapport présente, du mieux, une bonne réflexion comme le produisent les autres indices cités dans ce bref rapport, en exprimant la mesure à laquelle les pays prospectent la liberté économique et comment cela se traduit en développement socio-économique, en soulignant les domaines qui doivent être renforcés et améliorés.
Selon le rapport de l’équipe de l’EFW, dans leur 16e édition, les données relatives à l’année 2010, la liberté économique agrégée du monde place l’Afrique à la 7e position sur 7 continents. Ce qui présente l’Afrique comme la région avec les libertés économiques moins évaluées en se servant des cinq domaines thématiques mentionnées ci-dessus.
Voir le tableau 1 ci-dessous
Classement régional de la liberté économique dans le monde
Région s Classements (Meilleur sur 10)

Afrique 4,49
Europe et Asie centrale 4,59
Amérique Latine 4,74
Caraïbe 5,03
Moyen-Orient et Afrique du Nord 5,32
Asie et Océanie 7,65
Europe de l’Ouest et Amérique du Nord 8,2

Source : Rapport 2013 du EFW

Il est évidemment clair que, les schémas de développement est en fait le reflet de ces statistiques. En désagrégeant ces derniers en résultats obtenus par les différents pays, les colossaux d'Europe et d’Amérique du Nord font réellement plomb dans les libertés économiques comme le présenterais les informations agrégées.

LE GHANA

La Performance mixte du Ghana

Le Ghana avait expérimenté sa part des tourments de la liberté (économique, politique, juridique, droits de propriété) post-indépendance, qui, à tout moment donné était un reflet de la situation dans laquelle se trouvait le pays. Etant un des pays à avoir joui d'une stabilité politique relative durant ces deux dernières décennies en Afrique, il est ovationné d’être dans certains cas, l’épine dorsale économique pour l'Afrique occidentale. Cependant, comme relevé dans le paragraphe précédent, un pays, considéré comme un carrefour économique en Afrique doit être reconnu par sa capacité de concurrencer efficacement au moins dans la sous- région, s’il n'arrive pas se faire voir sur la scène mondiale. Le rapport de 2010 sur la Liberté Economique Mondiale montre que les pays dans lesquels on remarque la liberté économique surpassent ceux dans lesquels elle (la liberté économique) n’est pas observée , ce qui signifie que , l’on devra situer la position du Ghana dans le classement afin d'expliquer son progrès économique par rapport à d'autres pays en sorte de pouvoir faire des projections pour l'avenir.

Tableau 2 : Le classement du Ghana sur La Liberté Economique depuis 1980

Année Rang Score
1980 101e 3,05
1985 105e 3,2
1990 77e 5,06
1995 81e 5,53
2000 101e 5,66
2005 77e 6,49
2009 53e 7,13
2010 52e
7,09

Source : Rapport 2013 du EFW



On peut effectivement identifier dans le tableau 2 ci-dessus, qu'il y a eu une tendance progressive à partir de 1980 jusqu'à 2009 sur la situation des libertés économiques mesurées en fonction des cinq grands domaines ( la taille de l’Etat, le système juridique et des droits de propriété, la sécurité monétaire , la liberté de commerce international et la réglementation). Le tableau présente une réflexion réelle de l’histoire économique ghanéenne puisque la période allant de 1980 au début des années 1990 a été caractérisée par un régime militaire qui a inhibé les libertés économiques, et sapé les cinq domaines essentiels soulignés ci-dessus. Ce n'est cependant changé de là jusqu'en 2009, où le pays expérimente des changements institutionnels, notamment la décentralisation, la libéralisation des échanges commerciales, l'ouverture du marché ghanéen au commerce extérieur, la protection de la propriété privée, entre autres. Ces derniers expliquent l'augmentation des notations entières obtenues sous le classement de l’EFW, et en fait justifient la remise en place d’un environnement économique plus stable du début des années 90 à la fin des années 2000 ( on enregistre alors 40,11% d’amélioration dans le classement) . De ce fait, le Ghana au cours de ces périodes est devenu la plaque tournante économique pour l'investissement en Afrique, puisque les investisseurs internationaux et locaux avaient confiance dans la stabilité économique et politique du pays par rapport à ses voisins dans la sous- région.


Le déclin du Ghana.

Le rapport, EFW (Liberté économique Mondiale) a montré une baisse de la notation du pays d'une note agrégée de 7,13 en 2009 à 7,09 dans le dernier classement, ceci établit que les libertés économiques ont diminué au Ghana. Une enquête sur les variables désagrégées révèle plus loin que la taille du gouvernement (de l’Etat) a été élargie puisque les dépenses publiques ont augmenté, pendant ces périodes de 7,65 à 8,28 sur les meilleurs des 10 et 10 étant le plus élevé. Le système juridique et les droits de propriété ont augmenté de 5,45 à 5,58 bien que sa composante essentielle de la protection des droits de propriété a diminué de 5,34 à 5,03, et des restrictions réglementaires sur la vente de la propriété privée a augmenté de 9,03 à 9,13. Durant les mêmes périodes, il ya eu une énorme baisse de la sécurité monétaire de 8,16 à 7,13, ceci, à cause de la baisse de la croissance monétaire et une diminution de plus de cinquante pour cent de la liberté de posséder des comptes bancaires à l'étranger. Les deux autres indicateurs (réglementation et la liberté du commerce international, ont légèrement augmenté). En mettant ceci dans un contexte bien donné, les effets négatifs de la déchéance de la protection de la propriété privée, et de la sécurité monétaire étaient significatifs dans les tourments des gains cumulés réalisés par le pays au cours de ces trois dernières décennies. On constate en réalité, des tentatives délibérées de la part de la Banque du Ghana afin de pouvoir contrôler l'acquisition de devises étrangères, ceci comme un mécanisme pour protéger la monnaie locale et les effets négatifs sur d'autres indicateurs macroéconomiques tels que l'inflation et les taux d'intérêt. Ainsi, se posait le problème d’augmentation du coût de faire du business, ce qui a vu les entreprises et les investisseurs du secteur privé exprimer leurs encombres au cours des années 2009 et 2010, puis une tentative par la politique monétaire d’atteindre un taux d'inflation à un seul chiffre durant les mêmes périodes. Ces mesures « dirigistes » expliquent généralement la baisse du classement du pays et en conséquence, les gains économiques privés.


Protection des droits de propriété

Pour mener une enquête plus approfondie sur la baisse de la protection de la propriété privée, il nous revient de mettre en considération un autre indice, l'Indice International des Droits de Propriété (IIDP ) mis en place par l’Alliance des Droits de Propriété (Property Rights Alliance), un think tank basé à Washington DC , qui relève 131 pays représentant 98% des PIB mondial et 93% de la population mondiale. L’ IIDP (Indice International des Droits de Propriété) met en évidence les disparités économiques des pays dans lesquels les droits de propriété sont strictement observés et ceux dans lesquels les droits de propriété sont faiblement appréciés. Les Nations dans le top 25% comme la Finlande, l'Australie et les Etats-Unis jouissent d'un PIB moyen par habitant de $38,288 tandis que les nations du deuxième quintile, comme l’Irlande, le Chili et l'Afrique du Sud ont un PIB moyen par habitant de $26, 680.

De 2009 à 2013, le score entier de l’IIDP du Ghana a diminué de 0,4%. Toutefois, il n’y avait pas de variation du score de l’IIDP de 2012 à 2013. Les Droits de Propriété Intellectuelle sont demeurés stables à 5,6.Le score composant des Droits de Propriété Physique a diminué de 0,1 de 2012 à 2013. Cette baisse est partiellement due, au déclin de la protection des droits de propriété physique. En outre, la composante environnement juridique et politique a augmenté de 0,1 points entre 2012 et 2013. Cette amélioration est due au renforcement et de la stabilité politique et du contrôle relatif de corruption.

L'indice du groupe Heritage pour la liberté économique, publié
par le Wall Street Journal et l’Heritage Foundation , à Washington DC , a remarqué des tendances similaires dans la liberté économique comme l'ont fait la Liberté Economique dans le Monde par l'Institut Fraser, et l'Indice international des Droits de Propriété par l’ Alliance des Droits de Propriété (Property Rights Alliance) . Selon cet indice (qui prend en compte, l’Etat de droit, l'ouverture des marchés, l'efficacité de la réglementation et gouvernement limité en grandes catégories) le Ghana est apparu comme l'un des pays «modérément libres" occupant la 77e place avec un score de 61,3 sur 100 après la Slovénie dans le monde. Selon l’indice, l’efficacité de la réglementation a diminué en 2013, comme l'ensemble de ses trois principales composantes qui sont, la liberté d’entreprise, la liberté du travail, la liberté monétaire a diminué à 61,5, 61,6 et 64,8 sur 100, respectivement. Il (l’indice en question) a relevé que le système juridique était encore sensible aux influences politiques et la corruption. Il en est ensuivi une baisse de la composante l’Etat de droit de l'Indice global.

L’indice de concurrence globale noircit ou contrecarre la performance du Ghana. Il occupe la 114e place sur 144 pays en 2013. La même position en 2011.

L'analyse suprême sera de déterminer comment le Ghana a pu se positionner pour pénétrer et concurrencer sur le marché international, au cours des dernières années, étant donné les bénéfices de la croissance et du développement émanant de la liberté économique. A savoir plus sur http://www.imanighana.com


LA CÔTE D’IVOIRE

Selon le classement de L’institut Fraser sur la liberté économique, la Côte d’Ivoire occupe la 129ème place sur 152 pays avec un score de 5,76/10.

La mauvaise performance de la Côte d’Ivoire :
Revenons à l’éthique universelle

Présentation du Professeur Mamadou Koulibaly, président de l’Audace Institute Afrique durant un audit sur la liberté économique en Cote d’Ivoire suite au classement de la Côte d’Ivoire à la 129e place :

Les populations, en général et les africains en particulier, ont tendance à confier leur destin à l’Etat et à tout attendre de lui et ce n’est pas sans conséquences négatives. Il est important d’avoir un Etat, a souligné le président d’Audace Institue Afrique car il doit déterminer un cadre harmonieux dans lequel la liberté va s’exercer. Il faut en effet que les populations puissent elles-mêmes s’assumer dignement. Lorsqu’elles s’en remettent exclusivement à l’Etat, celui-ci ne fait pas forcement leur bonheur comme le montre la situation en Côte d’Ivoire depuis les indépendances. Le rôle de l’Etat est de créer des conditions pour l’épanouissement des populations (assurer la sécurité et la défense, établir une justice équitable et un Etat de droit). Sur le sujet des droits de l’homme, selon Mamadou Koulibaly le cœur des droits de l’homme est d’abord moral. Il a cité quatre composantes qui sont le cœur de l’éthique universelle : la vie, la propriété, la liberté et la résistance à l’oppression. Il est impératif de revenir à l’éthique universelle et de s’assurer qu’elle soit bien définie pour une bonne justice.

La question qui fait l’objet de discussion en Côte d’Ivoire : Pourquoi refuser le progrès aux Ivoiriens ?

Les entrepreneurs sont les faiseurs de progrès et non pas les hommes politiques. Cependant quand les conditions institutionnelles ne sont pas propices ceux-ci n’arrivent pas à libérer leurs talents et à produire de la richesse.

1- La taille de l’Etat : l’Etat ivoirien est trop envahissant, au sens où le poids des investissements des entreprises du secteur public et de l’Etat reste important. L’Etat déborde de sa mission et s’immisce dans des domaines économiques qui devraient être dans les mains du secteur privé, dans un environnement ouvert et concurrentiel. Notons aussi que la fiscalité complexe et coûteuse est une mauvaise incitation qui freine l’activité économique.

2- Le système juridique : L’Etat de droit est l’ossature de la liberté. Sans état de droit le dynamisme économique et la croissance se voient fortement limités. Le système juridique ivoirien est très mauvais et par ailleurs c’est même la plus grande faiblesse que souligne Audace Institue Afrique lors de cet audit. Il faudrait donc faire des efforts pour l’indépendance et la qualité de la justice pour ne pas décourager les investisseurs. Il faudrait aussi réduire le délai d’exécution juridique des contrats.

3- Sécurité Monétaire (Monnaie saine) : Le sang d’une économie est la monnaie. En économie, la monnaie est le lien social. Si l’Etat corrompt une monnaie, tout s’écroule. La monnaie est donc fondamentale dans une économie pour protéger les droits de propriété et financer l’investissement. L’inflation, quant-à elle, génère l’incertitude et perturbe la planification de l’investissement et des activités surtout économiques. Il est donc essentiel que la Côte d’Ivoire fasse des progrès dans le sens de l’assainissement et de l’indépendance de sa monnaie car il est dangereux de ne pas avoir l’outil monétaire en main. C’est pourtant le cas des pays de la zone franc dont la monnaie est gérée en France et reliée à l’euro. Quand on connait les difficultés rencontrées par la zone euro actuellement, ceci suscite des doutes et devrait inciter les pays de la zone franc à engager des réformes de fond rapidement.

4- Liberté du commerce international : en Côte d’Ivoire, la moyenne des taxes sur les importations et les exportations est trois (03) fois plus élevée que la moyenne mondiale. Les individus et les entreprises ivoiriennes devraient pourtant être en mesure d’acheter et de vendre à qui ils souhaitent en Côte d’Ivoire et dans le monde entier.

Pour reprendre la théorie d’Adam Smith, plus la taille du marché est large, plus il y a des potentialités dans la division du travail. Cela crée un effet « boule de neige » qui se manifeste par plus d’emplois, plus de revenus donc le recul de la pauvreté. On peut donc parler de cercle vertueux quand le commerce international n’est pas entravé. L’ouverture au commerce international a ouvert la voie de la prospérité à de nombreuses nations.

5- La règlementation : Lors de l’audit, La règlementation a été analysée en trois points : la règlementation du secteur bancaire et celles du travail et des affaires.

- Au niveau de la règlementation du crédit, beaucoup reste à faire. La Côte d’Ivoire doit ouvrir la concurrence entre les banques, améliorer la bancarisation et la densité de son réseau bancaire. Le manque de crédit, dans un environnement de surliquidité, freine la création d’entreprises. Les banques préfèrent financer des crédits de consommation à court terme plutôt que de financer les projets à longs terme.

- Au niveau du marché du travail, retenons que la rigidité des heures de travail et les coûts élevés du licenciement créent de mauvaises incitations pour les entrepreneurs et freinent la création d’emploi. Cependant, les chiffres de la Côte d’Ivoire sur ce point doivent être revus par rapport à la réalité du terrain. En effet, la majorité des emplois sont dans l’informel ce qui fausse sur ce point les travaux des chercheurs de l’institut Fraser.

- C’’est l’Etat qui, par la sur-règlementation, contribue à pousser les populations dans le refuge de l’informel. En effet, une règlementation trop stricte peut ralentir la création et l’expansion de l’entreprise en réduisant la création de profit. Notons que la sur-règlementation est souvent le nid de la corruption.

Encore plus loin, on observe : un des problèmes de la Cote d’Ivoire :
Des entreprises en situation de monopole écrasent l’initiative locale. Ici, il faut relever que ces monopoles ne peuvent exister sur un marché ouvert et qu’il s’agit forcément de marchés protégés par les dirigeants du pays au profit d’entreprises amies avec bien sûr un socle de corruption importante. Quand une entreprise est seule sur un marché et qu’en plus elle est protégée par des dirigeants du pays, elle impose des prix qui sont évidemment au delà de la portée de son clientèle et bien sûr ce sont les consommateurs qui doivent payer le prix fort. L’Etat doit sortir de la sphère économique et cesser d’entraver les échanges commerciaux. Aujourd’hui, les formalités et les frais de douane freinent le commerce et isolent la Côte d’Ivoire du reste du monde. Les Ivoiriens ne doivent pas avoir peur de s’ouvrir au monde. Notons que ce phénomène s’observe dans d’autres pays Africains. On a souvent tendance à leur faire croire qu’il faut se fermer et se protéger pour ne pas être mangé par le reste du monde. Pourtant, la seule vérité économique universelle créatrice de richesse réside dans l’échange. Le vrai problème du pays est le manque de liberté qui conduit les plus grands entrepreneurs et les plus créatifs des habitants dans l’ombre. Jamais Steve Jobs, pionnier de la révolution de l'ordinateur, n’aurait pu inonder le monde de sa créativité s’il n’avait pas vécu dans un environnement libre !


De ces analyses, on note que la Côte d’Ivoire reste parmi les « mauvais élèves » de la liberté économique (les chiffres de l’index de l’Heritage foundation le confirment). Les chiffres de 2012 qui ont été rendus publics le 18 septembre par Audace Institut et bien d’autres organisations, confirment la tendance puisqu’il y a peu d’écart par rapport à ceux de 2011 et que la plus mauvaise note reste sur le système juridique. La Côte d’Ivoire a donc de nombreux défis à relever. Cette perspective constructive devrait rassembler les Ivoiriens autour du challenge de la liberté.

En définitif, Il est nécessaire que les populations reprennent confiance en elles-mêmes, à ne plus tout attendre de l’Etat mais au contraire à faire pression sur les dirigeants pour qu’ils leur accordent les libertés économiques nécessaires au recul de la pauvreté.


Comme il est largement prouvé au delà du rapport de l’Institut Fraser (Libertés économiques du monde), que la force des institutions d'un pays à l'égard de la protection des propriétés privées, et assurer un environnement économique plus libre est une condition nécessaire et impérative pour assurer une l’existence d’une société économiquement libre , on ne peut que prospecter l'avenir des pays de l’Afrique de l’Ouest " avec impatience " ,en espérant de véritables libertés économiques relativement modestes et non ambitieuses.

IMANI Center For Policy & Education est un think tank qui œuvre pour la promotion et des politiques et idées qui visent à appuyer l’existence d’une société économiquement indépendante : soumettre toutes politiques publiques de tout gouvernement qui sont susceptibles d’avoir des effets sur les peuples à une analyse vigoureuse.

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M. Franklin Cudjoe est le président Fondateur d’IMANI. @COURRIEL : franklin.cudjoe@gamil.com

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