L’Eglise catholique, sous la bannière de la Commission épiscopale Justice et paix (Cejp), avait déployé en 2010 une mission, dans le cadre de l’élection présidentielle du 4 mars, pour observer le déroulement du scrutin. Mais l’élection du 25 avril prochain se fera sans ses observateurs.
Selon les informations, le clergé a pris la décision de ne pas envoyer d’observateurs pour trois raisons fondamentales. En premier lieu, le fait que son rapport de 2010 n’ait pas été rendu public. Ledit rapport est en effet resté dans les tiroirs pour des raisons jamais élucidées officiellement.
Secundo, la non exécution des 68 recommandations formulées par la Commission Vérité, Justice et Réconciliation (Cvjr) dirigée par Mgr Nicodème Barrigah et dont le rapport des travaux a été remis en main propre à Faure Gnassingbé qui avait pourtant promis leur application.
Et enfin, il est invoqué le défaut de la mise en œuvre des réformes constitutionnelles et institutionnelles de l’Accord politique global (Apg). Outre l’Eglise catholique, il y a aussi l’Union européenne qui ne devrait pas déployer d’observateurs comme par le passé, étant presqu’écartée du processus par le pouvoir.