Le processus électoral se poursuit et est entré depuis jeudi dernier à minuit, dans la phase des campagnes. Une étape cruciale à travers laquelle les cinq candidats sont appelés à séduire les populations afin de les motiver, les mobiliser et les amener à voter utile le 25 avril prochain. En dehors de ces candidats, les prophètes du boycott sont à l’œuvre et maintiennent leur engagement quant à la démobilisation des électeurs. Un comportement qui, s’il est vu comme un facteur de démobilisation, constitue un atout favorable et donc un soutien fort pour la victoire sans appel du candidat du parti au pouvoir, Faure Essozimna Gnassingbé. Une mission contre-productive donc pour l’opposition togolaise.
L’appel au boycott que continue de lancer par le Comité d’Action pour le Renouveau (CAR), à l’endroit des populations togolaises et particulièrement ses militants et sympathisants est en quelque sorte, un soutien favorable au candidat, Faure Essozimna Gnassingbé qui peut frotter les mains. Puisqu’en réalité, en dehors de ses militants et sympathisants qui prennent d’assaut le terrain pour appeler les populations à voter Faure, le CAR et ses amis le fonds plutôt bien, croyant qu’ils étaient en train de nuire au processus électoral. C’est vrai que de loin, on ne l’a pas compris mais avec la sortie de Me Atta Zeus Ajavon, sur une chaine de télévision de la place pour expliquer la variation que subit l’électorat et comment il est partagé entre le pouvoir et l’opposition, on comprend mieux la mission obscure que mène le parti de Maitre Paul Dodji Apévon. Selon Zeux Ajavon, au moins 30% d’électeurs sont fidèles constamment au parti au pouvoir, et ceci depuis plusieurs décennies ; 35 à 40% seraient favorables à l’opposition et entre 15 et 30% indécis ou partisans de l’abstention. Et selon toujours cet acteur politiquement ODDH, ces abstentionnistes sont ceux qui sont découragés par la longueur de la lutte démocratique qui ne donne rien jusque-là et aussi fatigués de la gouvernance du RPT hier et de UNIR depuis pratiquement deux ans.
Quand on se réfère à ces explications de Me Atta Zeus Ajavon, on constate clairement que la semence de boycott du CAR, si ça doit prendre, ne peut qu’émietter les voix de l’opposition, et donc augmenter la marge de UNIR qui ne demanderait jamais mieux. Autrement dit, le CAR non seulement retire ses électeurs de la course mais diminue les voix de l’opposition encore plus en faisant, à travers ses campagnes, des indécis et donc forcément augmenter le taux d’abstention. Ainsi, ce faisant, le CAR rend un grand service à Faure Gnassingbé qui non seulement peut se contenter de ses éternels et fidèles électeurs, mais aussi profite tranquillement de l’émiettement des voix de l’opposition qui se partagent déjà entre quatre candidats pour avoir un score honorable et confortable digne d’un président de la République.
Il nous souvient que le CAR et l’ADDI avaient proposé au parlement, de voter des réformes qui permettent au président Faure de bénéficier d’un troisième et dernier mandat. Ce qui n’avait pas marché à l’époque, surtout avec les députés de la majorité parlementaires qui demandaient la mise à zéro du conteur afin de permettre à tous les togolais, y compris Faure Gnassingbé, de briguer le mandat présidentiel, pour cinq ans renouvelable une seule fois. Cette proposition n’ayant pas eu l’avis favorable des députés du groupe parlementaires ANC n’ont pas plu au CAR qui a rapidement à l’époque pointé du doigt, l’ANC comme l’acteur ayant bloqué les réformes. Aujourd’hui, avec cette campagne d’appel au boycott, le CAR balise la voie à Faure Gnassingbé, lui octroyant ce troisième mandat proposé, en œuvrant pour affaiblir l’opposition et renforcer ou conserver les atouts de sorite favorable de UNIR à l’issue du scrutin du 25 avril prochain.
En somme, le CAR croit appeler au boycott, mais malheureusement, il ne bat que campagne pour son adversaire politique ou encore l’adversaire politique qu’il a en commun avec les autres partis de l’opposition.... suite de l'article sur Autre presse
.jpg")
.jpg)
.jpg)