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Interview : Ignace CLOMEGAH, Président du Conseil d’Administration (PCA) de la SNPT
Publié le jeudi 16 avril 2015  |  Kusasa news




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“ Nous devons ensemble œuvrer pour consolider les acquis et faire en sorte que le phosphate togolais retrouve ses lettres de noblesse ”

Togo-Suite à la grève à la Société Nouvelle des Phosphates du Togo (SNPT), et au refus des syndicats de retourner à la table de négociation, le PCA Ignace CLOMEGAH a adressé à la délégation et à la représentation du personnel, une lettre d’intention. Pour de plus amples informations, kusasanews a eu un entretien avec lui. En voici la teneur.

Kusasanews: Monsieur le PCA, la délégation et la représentation du personnel continuent de réclamer la mise en œuvre de la convention collective sectorielle des mines avec ses avantages prévus. Doit-on comprendre alors que la SNPT, une si grande société étatique ne respecte pas la législation du travail en vigueur au Togo ?

Ignace CLOMEGAH : Merci pour votre question. Reste que le problème de convention sectorielle ne concerne qu’une minorité des employés. Je crois, moins d’une centaine, selon les pointages de la Direction des ressources humaines. Toutefois, il se trouve que ce chiffre a été contesté par les syndicats. En vue d’aplanir les divergences, une commission bipartite a été mise en place. On était en 2013. En pleine séance de travail, les responsables syndicaux ont quitté la table des négociations. Pour quelle raison ? Je ne saurai vous le dire.

Dans votre courrier du 23 Mars 2015 à la délégation et aux représentants du personnel, vous avez noté qu’ils n’ont pas pris la mesure de la chose. Devraient-ils attendre l’échec de la discussion avant de lancer la grève ?

En principe oui. Puisque la législation du travail dit que l’ouverture des négociations entre partenaires sociaux est suspensive de toute initiative de grève. Ceci étant, dès lors que nous nous sommes engagés dans des discussions, sous l’égide du Premier ministre, le personnel n’avait plus de raison d’aller en grève. Le faire, c’est sortir de la légalité.

De sources proches de la représentation du personnel, les décisions de la Direction Générale relèvent pour la plus part de l’improvisation. Qu’en dites-vous ?

On ne gère pas une société des phosphates dans l’improvisation. Et croyez-moi, en ma qualité de PCA, si tel était le cas, nous prendrons nos responsabilités sans état d’âme. Au-delà, je voudrais bien qu’on m’explique ce qu’on entend pas gérer avec improvisation…Est-ce le fait de faire les choses au temps opportun ou le fait de mettre fin aux vols, au réseau de détournement d’actifs ou encore de mettre de l’ordre dans les commandes et de rationaliser les dépenses, de mettre fins aux droits acquis indûment.

Des rumeurs persistent sur le salaire du DG. Combien gagne ce dernier et ses adjoints ?

Au risque de vous décevoir, il ne m’appartient pas de vous dire le salaire du DG et de ses premiers collaborateurs. Mais je m’inscris totalement en faux contre ce que racontent certains journaux. Et je peux d’ailleurs vous dire que le salaire du DG de la SNPT ne fait même pas le tiers de ce qu’ont écrit ces journaux.

Certains délégués ont colporté des informations que vous avez qualifiées de « fausses » sur la personne de Monsieur Raphy EDERY et vous vous êtes inscrit en faux contre ces allégations. Pouvez-vous nous énoncer certains actes positifs et concrets qu’il a posés au nom de la SNPT ?

Les sujets ne manquent pas ; nous citerons entre autres, la réduction drastique du vol des carburants ; la réduction considérable des commandes frauduleuses ; la mise à nu des réseaux de trafic en tout genre qui sévissaient au sein du personnel pour détourner les actifs de la société ; le recouvrement des montants des commandes fictives et des trop perçus aussi bien au Togo qu’à l’étranger, etc.

Quelles sont les solutions immédiates que vous préconisez pour satisfaire les revendications des grévistes ?

Une seule solution me paraît recommandable : la reprise des négociations. La grève doit être une solution extrême. Mais si on doit y recourir à tout instant, on risque de ramener la société dans l’impasse. Et finalement perdre tout, y compris les acquis.

Un mot à l’endroit des employés de la SNPT

Je leur recommande la reprise des négociations avec la direction en vue de trouver une solution consensuelle et pour le bien de la société. La SNPT vient de loin. Nous devons ensemble œuvrer pour consolider les acquis et faire en sorte que le phosphate togolais retrouve ses lettres de noblesse. Pour l’heure, quand bien même nous ne sommes plus au fond de l’abîme, je peux dire que nous ne sommes pas encore sortis du pétrin. Il nous faut encore travailler dur pour espérer regagner la confiance des clients. Cette confiance regagnée si chèrement est en train d’être mise à mal, car nous avons loupé certains chargements à cause de cette grève et actuellement des bateaux sont à quai et ne pourront pas être chargés à cause de cette même grève.

Une confiance ainsi perdue ne se regagne pas facilement.
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