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Faure Gnassingbé, un président héritier discret mais tenace
Publié le dimanche 19 avril 2015  |  AFP


© Autre presse par DR
Célébration du 54ème anniversaire de l’indépendance du Togo
Dimanche 27 avril 2014. Lomé. Un grand défilé militaire et civil a marqué la célébration du 54ème anniversaire de l’accession du Togo à l’indépendance en présence du président Faure Gnassingbé.


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Lomé - Le président togolais Faure Gnassingbé, qui concourt pour un troisième mandat le 25 avril malgré la polémique suscitée par sa candidature, est poussé par un bon bilan économique, même si ses détracteurs fustigent une famille régnant sans partage sur le pays depuis 48 ans.

"Le jeune", comme l’appellent ses proches et certains journalistes, a longtemps été en quête de légitimité, cherchant à tout prix à se démarquer de son père, Gnassingbé Eyadéma - "le vieux", tel que le surnommaient les Togolais - qui a dirigé le Togo d’une main de fer pendant 38 ans.

Cet homme à la carrure imposante, âgé de 48 ans, ne fait que quelques rares apparitions publiques, chaque année, notamment pour la fête de l’indépendance ou pour son traditionnel message du Nouvel an. Il s’exprime peu, fuit les polémiques et se montre méfiant face aux médias.

S’il est officiellement célibataire, la presse locale lui prête de nombreuses liaisons, jetant un voile sulfureux sur ce personnage mystérieux, qui se dit féru de religion.

Installé dans le fauteuil présidentiel par l’armée quelques minutes après le décès de son père, le 5 février 2005, il avait dû démissionner, face aux pressions de la rue et de la communauté internationale, avant de remporter à la présidentielle la même année. L’opposition avait vivement contesté le scrutin, au cours duquel 400 à 500 personnes ont été tuées, selon l’ONU.

Il dit lui-même avoir vécu sa réélection en 2010 -- à nouveau contestée par l’opposition -- comme un "test de légitimité" pour lui et son régime.

L’annonce de sa candidature à un troisième mandat, conformément à la constitution togolaise modifiée par son père en 2002, a provoqué la colère de l’opposition et de la société civile et engendré de grandes manifestations populaires dans les rues de Lomé ces derniers mois.

- ’Grand argentier’ -

Pour l’éditorialiste togolais Fulbert Atisso, celui qui a longtemps eu pour slogan "Lui, c’est lui, moi c’est moi", en parlant de son père, "n’a pas introduit le pays dans une politique de rupture comme il l’annonçait au début de son mandat (...) De Gnassingbé Eyadéma à Faure Gnassigbé, la vie politique togolaise n’a pas changé. C’est le jeune chef d’Etat des espoirs déçus".

Malgré tout, pour de nombreux observateurs, M. Gnassingbé a de fortes chances d’être réélu, parce qu’il bénéficie de moyens financiers bien plus importants que ses concurrents pour faire campagne, qu’il fait face à une opposition affaiblie par les luttes intestines, et que les chiffres de l’économie jouent plutôt en sa faveur.

Même si "beaucoup reste encore à faire" - la pauvreté reste dramatiquement élevée -, "le pays a enregistré ces dernières années de bonnes performances sur le plan économique: le taux de croissance est passé de 3,4% en 2009 à 5,6% en 2013. Et beaucoup d’infrastructures routières ont été réalisées ces trois dernières années, notamment dans la capitale", souligne un diplomate en poste à Lomé.

"En plus de son bilan économique, le parti au pouvoir bénéficie d’un certain ancrage national, contrairement aux partis (d’opposition), souvent ancrés dans une seule région", estime Maurice Toupane, de l’Institut de recherches en sécurité (ISS) de Dakar.

Déjà fort d’un soutien de taille dans le nord, la région d’origine de son père, M. Gnassingbé a aussi su trouver des appuis dans la région des plateaux de sud, d’où vient sa mère, explique M. Toupane.

Après des études de finances et de gestion en France et aux Etats-Unis, où il a obtenu un Master en Business Administration (MBA), Faure Gnassingbé est rentré au Togo au milieu des années 1990.

Là, il était devenu le "grand argentier" et conseiller financier de son père, dont il est, dit-on, l’un des 50 enfants.

ek-cdc/mba/jlb

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