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Faure Gnassingbé, 2005-2015 : Des efforts macroéconomiques perceptibles mais ruinés par la consécration de l’impunité économique
Publié le lundi 20 avril 2015  |  Afriquinfos


© aLome.com par Parfait
6ème jour de campagne du scrutin présidentiel: Faure Gnassingbé dans le grand Kloto
Kpalimé, le 16 avril 2015. Le Président Gnassingbé annonce une kyrielle d`innovations sociétales durant son 3ème mandat, s`il est réélu. Ce meeting a entre autres été animé par des artistes comme les TOOFAN qui ont composé une chanson spéciale pour le candidat-Président.


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Entre mai 2005 et la fin du premier trimestre 2015, le Togo sous Faure Gnassingbé a connu d’une manière générale plusieurs mutations, mais ces changements sont loin d’avoir impacté ou bouleversé profondément les fondamentaux de l’économie du Togo, petit pays disposant d’une pléthore d’atouts économiques et peuplé par 6,5 millions d’habitants réputés «travailleurs». Sans compter une diaspora riche, hétéroclite et dynamique de près de 2 millions d’âmes.



Les pages sombres de la mise au ban du Togo par la communauté internationale (entre 1993 et décembre 2007) sont désormais derrière les Togolais. Elles sont également révolues, les longues périodes d’insolvabilité de l’Etat togolais vis-à-vis de ses créanciers en interne et de l’extérieur.

Pour autant, les Togolais dans leur majorité ne ressentent toujours pas un regain de forme de leur économie nationale qui jouit voici cinq ans consécutifs d’une croissance au-delà de la barre des 3%. La faute essentiellement à une mauvaise redistribution de la richesse nationale. Très précisément à l’impunité dont jouissent les principaux «fraudeurs ou voleurs» de la République. Qu’ils soient des commis de l’Etat comme des acteurs du secteur privé.

Ce mal de l’impunité est si préoccupant qu’en 2012, le Président Faure Gnassingbé a crié haro sur ses compatriotes voleurs, en ces termes : «Une petite minorité s’accapare des richesses du pays au détriment de la majorité ». Et pourtant, contre vents et marrées, Faure Gnassingbé avait fait de l’assainissement des finances publiques, de l’amélioration du bien-être social de ses compatriotes et d’une gagnante revalorisation de la jeunesse togolaise les maître-mots de son premier quinquennat. C’était au lendemain d’une présidentielle d’avril 2005 émaillée des plus patentes et graves fraudes de l’histoire électorale du Togo.

Un chapelet d’engagements économiques repris sous une autre couture durant la campagne électorale de mars 2010 : ce sont les célèbres « 20 plus de Faure Gnassingbé ». Le mauvais départ dans la concrétisation de ces «20 plus de Faure Gnassingbé» a été pris quand ce dernier, le 3 mai 2005, a prêté serment « sans déclarer ses biens », comme le lui demande pourtant la Constitution en vigueur.

Entre le jour de cette historique sortie médiatique de 2012 (assurément la plus polémique et célèbre sous Faure Gnassingbé) sous l’ère des Gnassingbé et ce début 2015, pas le moindre Togolais, connu pour avoir été aux affaires ou comme ex-responsable d’une société para-étatique n’a connu le “calvaire” d’un procès intenté contre lui. Que cette plainte provienne de X ou du ministère public !

Toute une pléthore de scandales financiers restés impunis, plus énormes les uns que les autres et qui décrédibilisent désormais les habituelles passionnantes promesses d’orthodoxie financière de l’actuel Chef de l’exécutif «de la Terre de nos aïeux». Le plus célèbre parmi ces insultes à l’intelligence financière du peuple togolais, c’est le défaut d’audit dans l’après-gestion du FER (Fonds d’entretien routier). L’un des moins connus mais tout aussi célèbre, c’est le passe-passe de remaniement ministériel entre Ekpaoh Talaki et Komla Kadjè, le tout pour masquer une énorme surfacturation dans le domaine des Travaux publics…

L’impunité économique est assurément le plus gros boulet au pied des deux mandats de Faure Gnassingbé. Une tare si rare en Afrique francophone qui a fait le lit de toutes les inégalités économico-sociales combattues depuis 2005. Aussi bien celles qui préexistaient avant l’arrivée officielle du «fils de la Nation» (surnom de Faure Gnassingbé) au pouvoir en mai 2005 comme celles qui ont vu le jour sous lui, savamment entretenues par des acteurs phares de la gouvernance de l’exécutif, le tout sous la coupole de mesures cosmétiques censées équilibrer la balance de la justice sociale.

La mollesse de l’Opposition parlementaire (presque inexistence d’interpellations des ministres, quasi-absence de propositions de loi innovantes) d’octobre 2007 à ce jour a balisé la voie à l’immobilisme sur le sujet. Au grand dam des intérêts supérieurs du peuple. Un environnement qui décourage certains investisseurs crédibles à choisir la destination «Togo» pour faire fructifier leurs capitaux, au regard de cette impunité économique entretenue par divers mécanismes de gouvernance.



Ne pas se glorifier de la réalisation des fondamentaux de toute économie



Entre 2006 et 2015, le taux de pauvreté au Togo a oscillé d’une manière générale entre 62 et 58%, en dépit de l’augmentation de l’aide publique au développement, passée de 95 millions à 435 millions de dollars US (données onusiennes), sur la période 2006-2012. Au regard de ces chiffres, il apparaît qu’il existe un hiatus inexpliqué entre recettes et dépenses dans la caisse de l’Etat du Togo, malgré la lutte officielle ouverte contre la corruption.

Les acquis incontestables des deux quinquennats de Faure Gnassingbé résident sans conteste dans la toilette ou l’exécution de grands chantiers infrastructurels. Une voie incontournable sur la route du développement. Un secteur auquel ont été vouées des parts significatives des budgets togolais, entre 2010 et 2015 (qui marque la fin du second bail de cinq ans du plus jeune Chef de l’exécutif d’Afrique de l’ouest).

D’un point de vue budgétaire, 2014 aura été marqué par le vote du premier budget à plus de 800 milliards de fcfa dans l’histoire économique de l’Etat du Togo. Une grosse avancée mais qui manque d’être consolidée et améliorée ! La preuve, le budget gestion 2015 ne dépasse le précédent que dans l’ordre de 10 à 12%, avec un chiffre tournant autour de 815 milliards de fcfa. Une légère augmentation qui conforte les récurrentes critiques émises à l’égard du budget annuel de la République du Togo.
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