Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Togo    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article




  Sondage


 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles


Comment

Politique

Présidentielle au Togo: une opposition divisée, un chef de file pas toujours consensuel
Publié le mardi 21 avril 2015  |  AFP


© aLome.com par Lakente Bankhead
Nouvelle marche des ODDH et du CAP 2015 pour exiger les réformes constitutionnelles et institutionnelles avant la tenue de la présidentielle de 2015
Lomé, ce 12 décembre 2014. Sur les principales artères de la ville, des sympathisants, militants de l`Opposition ainsi que des défenseurs des Droits de l`Homme ont de nouveau réclamer les réformes avant la scrutin présidentiel de l`année prochaine.


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

Lomé - L’opposition togolaise, qui aligne quatre candidats samedi à la présidentielle face au sortant Faure Gnassingbé, espère
mettre fin à près d’un demi-siècle de dynastie familiale à la tête du pays, mais ses divisions et un chef de file parfois peu consensuel pourraient lui coûter cher.

"Le changement en 2015", tel est le slogan de l’opposition, qui surfe aujourd’hui sur le ras-le-bol de la population, lassée par 48 ans de règne d’une même famille.

Car après 38 ans de règne sans partage du général Gnassingbé Eyadéma, son fils, Faure Gnassingbé, président depuis 10 ans, brigue cette année un troisième quinquennat.

Jean-Pierre Fabre, le chef de l’Alliance nationale pour le changement (ANC), qui avait réussi à rassembler 33,93% des voix contre M. Gnassingbé (60,88% des voix) en 2010, a cette année le soutien de quatre autres petits partis d’opposition, regroupés au sein du CAP 2015 (Combat pour l’alternance politique).

- Au forceps-

Mais cette coalition est née au forceps, l’été dernier, au terme de trois longs mois de débats passionnés, dont l’opposition est loin d’être sortie apaisée.

Trois petits partis d’opposition ont finalement décidé de présenter des candidats face à MM. Gnassinbé et Fabre: Tchabouré Gogué, pour l’Alliance des démocrates pour le développement intégral (ADDI), Komandega Taama, pour le Nouvel engagement togolais (NET) et Mouhamed Tchassona-Traoré du Mouvement citoyen pour la démocratie et le développement (MCD).

Un autre parti d’opposition, le Comité d’action pour le renouveau (CAR, 2,95% en 2010), a quant à lui appelé au boycott du scrutin, n’ayant pas obtenu les réformes constitutionnelles réclamées, notamment quant à l’instauration d’une présidentielle à deux tours (elle est à un seul tour actuellement) et une limitation du nombre de mandats présidentiels, abrogée depuis 2002.

"Sans ces réformes, les élections n’ont aucun sens", répète souvent le président du CAR, Dodji Apévon.

Le CAP 2015 peut donc craindre une dispersion des voix et une faible mobilisation des militants de l’opposition, si l’appel au boycott est suivi.

D’autant que la personnalité du fougueux Jean-Pierre Fabre est loin de faire d’unanimité.

Certains proches critiquent son intransigeance: "M. Fabre aime trop se cramponner sur sa position, il n’a pas une capacité d’écoute. Ce qui fait qu’il n’arrive pas à jouer son rôle de rassembleur" face à Faure Gnassingbé, commente un opposant sous couvert d’anonymat.

"Fabre peut en rebuter certains par sa flamme et sa radicalité", juge un diplomate européen.

Pour lui comme pour plusieurs observateurs interrogés par l’AFP,
l’opposition, comme la campagne électorale d’une manière générale, ne
passionnent pas les foules au Togo.

"Beaucoup de Togolais pensent que de toute façon, quoi que disent les urnes, Faure Gnassingbé restera en place" commente le diplomate.

-Mobiliser les abstentionnistes-

Gilbert Tsolenyanou, porte-parole d’un important syndicat togolais, la STT (Synergie des travailleurs du Togo), est du même avis: "Il y a une lassitude, une résignation de la population vis-à-vis de la chose politique".

Lors des dernières législatives, en 2013, l’abstention a atteint 34% de l’électorat.

Pour M. Tsolenyanou, l’un des principaux enjeux du scrutin est là, et Jean-Pierre Fabre conserve des chances en cas de forte mobilisation de dernière minute.

Paul Amegakpo, directeur de la Concertation nationale de la société civile (CNSC) du Togo, une organisation qui a formé 1.200 observateurs électoraux pour le scrutin, l’opposition a ainsi la possibilité de faire un meilleur score qu’en 2010 si elle parvient à faire voter les abstentionnistes.

L’opposition bénéficie notamment d’un regain de popularité dans le nord du pays, fief familial du général Eyadéma. Du coup "il y a de l’inquiétude chez le régime. La peur change de camp, en quelque sorte", sourit-il.

ek-mba-cdc/jhd/hba

 Commentaires