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Présidentielle d’avril 2015 au Togo, Faure Gnassingbé se laisse trahir
Publié le mercredi 22 avril 2015  |  Togo Online


© AFP par DR
Faure Essozimna Gnassingbé, Président de la République du Togo


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Bientôt la fin de la campagne dans le cadre du cirque électoral du 25 avril 2015. Les 05 candidats qui ont choisi de se prêter pour une énième fois au jeu de la mascarade électorale ont rencontré les populations togolaises pour les charmer et les rassurer qu’ils sont le meilleur choix dans un scrutin vicié, pipé et verrouillé. C’est au cours de cette opération charme que les candidats se sont fait dévoiler, certains se sont laisser piégés notamment Faure Gnassingbé celui-là même qui n’a jamais gagné aucune élection au Togo. Lors de sa première sortie de campagne à Notsè le numéro un Togolais a laissé entendre : « Je n’accepterai pas et le gouvernement n’acceptera pas cette espèce de récréation malsaine d’après élection. Nous n’accepterons plus cela parce que nous avons beaucoup à faire ».


Revenant sur l’après présidentielle de 2010, une autre mascarade, faisant allusion aux marche de protestation et de contestation de son pouvoir, le fils d’Eyadema s’est lâché.


Voici in extenso les propos du candidat Faure Gnassingbé à Notsè : « En 2010 il vous souvient qu’après la proclamation des résultats tout a été fait, des accusations, parfois des mensonges mêmes et puis après nous avons connu l’épisode des marches. Tous les samedis on marche. On cherche quoi, on cherche la victoire qu’on nous a volé, on l’a cherche à la plage, dans la mer, sur le goudron je ne sais pas. On cherche la victoire pendant quatre ans, on ne la trouve pas. Tout cela n’est pas bon pour notre pays. Nous investissons beaucoup pour organiser des élections crédibles, démocratiques et transparentes. Malheureusement pour notre continent l’Afrique, généralement quand il y a une élection qui se profile à l’horizon, les investisseurs sont prudents, ils attendent, peut-être qu’après l’élection il y aura des violences, il y aura des contestations.


Quand ces contestations sont justifiées, on peut comprendre car nul ne doit voler la victoire du peuple. Mais quand dans la Céni tout le monde est représenté, dans les Céli tout le monde est représenté, dans les bureaux de vote nous y sommes tous, les PV sont signés par tout le monde et après ça on dit, ah l’élection a été volée, la victoire n’est pas claire.


Qu’est ce qui n’est pas clair ? Ayons au moins l’élégance de respecter notre peuple quand nous l’interrogeons acceptons de l’entendre et de faire ce qu’il souhaite. Donc je voudrais insister sur ce point-là parce que je ne voudrais pas que l’élan que nous avons pris, cet élan soit rompu encore comme-ci nous étions les derniers de la classe en matière d’organisation des élections. Alors que nous avons fait des progrès bien avant d’autres pays. Nous avons adopté la carte biométrique depuis 2007 et d’autres pays sont venus bien après nous et ont des élections apparemment plus calme que les nôtres, donc nous n’accepterons plus. Je n’accepterai pas et le gouvernement n’acceptera pas cette espèce de récréation malsaine d’après élection. Nous n’accepterons plus cela parce que nous avons beaucoup à faire ».

Nul besoin de relever les contradictions d’un président qui ignore que les libertés de manifester sont consacrées par les lois fondamentales, les textes et instruments en matière de respect des droits humains, lesquelles libertés ont été arrachées de hautes luttes. Les togolais ont le droit de manifester comme bon leur semble, il n’est pas inutile de rappeler que le pouvoir togolais interdit systématiquement les manifestations ou oblige les organisateurs à se rassembler à la plage. Un droit que celui qui veut présider aux destinées d’un pays viole allègrement.

Si organiser les élections à la togolaise avec des fichiers corrompus et consensuels, un système de transmission des résultats verrouillés pour se faire proclamer président à chaque mascarade est organiser des élections selon les normes démocratiques selon Faure vaut mieux en rire. Quelle fierté peut-on ressentir en sachant en son for intérieur qu’on a bien perdu les élections ?

A analyser de près les propos de Faure sur son faux étonnement face aux contestations de ses fausses et successives’’ victoires’’, on peut comprendre sa surprise et lui donner raison sur le fait que les représentants de l’opposition dans les Céni et Céli ne manifestent de grandes protestations en amont et c’est après la cérémonie de prestidigitations de Aboudou Assouma, le patron de la cour constitutionnelle que les gens crient mascarade. L’opposition ferait mieux de ne pas s’associer à l’avenir à ces mascarades. Pourquoi le fait-elle ? Elle seule peut y répondre. Dès qu’on s’y associe on n’a pas droit à la contestation semble dire le prince du royaume Gnassingbé.

Le fait grave de cette intervention est l’assurance, l’arrogance qu’affiche Faure Gnassingbé qu’il ne tolérera plus de contestations ? Est-il en train de dire aux togolais qu’il demeure chef de l’état avant même la tenue des élections ? Le bon sens recommande qu’il se retienne et ne se trahisse autant. Etre promoteur de La mascarade de la fraude électorale est une honte et non une marque de noblesse.

Tant que le Togo va continuer à offrir des cirques électoraux aux résultats connus d’avance, le cher pays va rester le dernier de la classe monsieur le président.

Fabbi Kouassi

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