Lomé - Les forces de sécurité togolaises se rendaient aux urnes mercredi pour choisir le prochain président, 72 heures avant le reste de la population, une pratique courante au Togo, qui permet à ces agents mobilisés le jour du scrutin de voter.
Le président sortant Faure Gnassingbé briguera un troisième mandat, samedi, avec pour principal adversaire Jean-Pierre Fabre, le candidat du CAP 2015 (Combat pour l’alternance politique), une coalition de cinq partis
d’opposition. Trois autres partis d’opposition présentent aussi des candidats.
Mercredi, au total, 20.000 militaires, policiers et pompiers étaient appelés aux urnes entre 07h00 et 17h00 (locales et GMT), dans des bureaux de vote installés à l’intérieur et aux abords des casernes de tout le pays.
Les opérations de vote ont débuté à l’heure dans plusieurs bureaux de Lomé, a constaté un journaliste de l’AFP. Les membres des forces de sécurité, qui patientaient dans la queue, avaient pour ordre de ne pas s’exprimer à la presse.
C’est l’armée qui a porté M. Gnassingbé au pouvoir, en 2005, à la mort de son père, Gnassignbé Eyadéma, qui avait reigné sans partage sur le pays pendant 38 ans.
Sous la pression de la communauté internationale et celle de la rue, M. Gnassingbé avait fini par démissionner. Il a ensuite remporté, en 2005 et 2010, des scrutins présidentiels dont les résultats ont été contestés par l’opposition.