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Présidentielle 2015 : Les dés sont-ils déjà pipés ?
Publié le jeudi 23 avril 2015  |  Telegramme 228


© aLome.com par Parfait
11ème jour de campagne électorale. 1ère sortie du Président Faure Gnassingbé dans la capitale togolaise.
Lomé, le 21 avril 2015. Faure Gnassingbé, Président sortant, était en meeting sur le terrain du Lycée d`Agoè.


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Ils sont cinq candidats à faire officiellement acte de candidature pour la conquête du fauteuil présidentiel du Togo lors de l’élection du 25 Avril 2015. Faure GNASSINGBE président sortant, candidat à sa propre succession découd avec ses adversaires notamment Jean-Pierre FABRE de l’Alliance Nationale du Changement (ANC), Gerry TAAMA du Nouvel Engagement Togolais, Me Mouhamed TCHASSONA TRAORE, candidat du parti politique Mouvement Citoyen pour la démocratie et le Développement (MCD) et Aimé GOGUE du parti Alliance des démocrates pour le développement intégral (ADDI).
Tous les moyens sont mis en œuvre pour gagner au soir du 25 Avril 2015.


La divagation et l’arrogance du pouvoir RPT-UNIR


Les coudes sont serrés pour remporter les prochaines présidentielles au Togo. Les cinq candidats en lice continuent leur séduction notamment par tous les moyens de communications possibles. Deux candidats arrivent à s’imposer sur le terrain par la foule qu’ils drainent.


Faure Gnassingbé et Jean-Pierre Fabre sont les deux favoris du scrutin prochain. Le premier par les moyens financiers et matériels qui lui sont légués pas son père Feu Etienne Gnassingbé Eyadéma après 38 ans de règne dictatorial et de pillage des richesses du pays, et l’autre, disciple de Gilchrist OLYMPIO, ex-leader de l’opposition après s’être rallié au camp adverse en 2010 par le truchement d’un accord qualifié de «diabolique» par la classe de l’opposition togolaise. Le patron de l’ANC se base sur l’aspiration de la majorité de la population à l’alternance.


Le parti aux couleurs blanc-bleu s’est investi sur le terrain dès le coup de sifflet donné. L’argent du pauvre contribuable togolais a été utilisé à battre campagne au Président Faure. Pendant deux semaines l’administration publique était au ralentie. Les directeurs de sociétés, les députés, les ministres, les cadres ont déserté leurs bureaux pour la campagne de Faure. C’est vraiment regrettable d’observer ces genres de situations dans un pays que nous jugeons normal et démocratique. Pour un seul homme tout l’appareil de l’Etat est en panne.


Pour rempiler pour un troisième mandat, tout est mis en jeu, des affiches publicitaires, des panneaux géants pour véhiculer différents messages, des caravanes, des concerts pour la Paix, des meetings de taille, des tournois de football, des t-shirt et des gadgets à l’effigie du candidat sortant. Tous les moyens sont usés pour rassurer l’électorat.


C’est la ville de Notsè que le prince a choisi pour sa première sortie « ratée » de campagne. Un meeting à hauteur élevée mais c’est l’intervention du N°1 de l’Union pour la République qui n’a pas du tout été appréciée : « …..On cherche la victoire qu’on nous a volé, on l’a cherche à la plage, dans la mer, sur le goudron je ne sais pas. On cherche la victoire pendant quatre ans, on ne la trouve pas. Tout cela n’est pas bon pour notre pays. Nous investissons beaucoup pour organiser des élections crédibles, démocratiques et transparentes……. ».


Faure GNASSINGBE ignore que les libertés de manifester sont consacrées par les lois fondamentales, les textes et instruments en matière de respect des droits humains, lesquelles libertés ont été arrachées âprement par le peuple togolais. Les Togolais ont le droit de manifester librement. Mais force est de constater que le pouvoir togolais interdit sans raison valable les manifestations ou oblige les organisateurs à se rassembler aux endroits qui leur sont imposés notamment la plage. Un droit que viole allègrement celui qui veut présider aux destinées d’un pays.


Il a fait sa première démonstration en 2010 où il est arrivé en 2ème position après Faure Gnassingbé. Jean-Pierre FABRE reste toujours serein pour sa victoire au soir du 25 Avril 2015. Mais les dispositions mises en place pour l’obtention de sa victoire n’ont quasiment pas changé ni pour les scrutins législatifs de 2013 ni pour l’actuelle présidentielle de 25 Avril 2015. Nous laissons remarquer la composition de la Cour Constitutionnelle, à la CENI et surtout à l’utilisation du système électronique « SUCCES » pour la compilation des résultats, qui n’aspire pas confiance aux quatre candidats de l’opposition à la présidentielle. Un procédé déjà dénoncé par Jean-Pierre dans un courrier adressé au Président de la CENI et réitéré dans ces propos lors de la deuxième visite du Président ghanéen dans le cadre du processus électoral.


Quelle assurance pour la transparence ?


En effet, les signaux actuels en provenance des officines du régime ne prêtent pas à une assurance quant à la transparence, surtout avec le marathon dans lequel se sont lancés Faure Gnassingbé et ses acolytes. Inaugurations par-ci, distribution d’argents à la couche vulnérable par-là, lancements ailleurs, c’est pour donner l’impression à la veille des élections que « Faure Gnassingbé en aurait tellement fait pour le Togo que sa réélection ne souffrirait d’aucun handicap.


Ce qui justifierait de possibles fraudes pour corroborer le plan. Mais justement, dans le cas où l’actuel chef d’Etat togolais n’aurait fait que donner de sa personne et de son énergie durant ses deux mandats, quoi de plus démocratique que d’organiser un scrutin qui souffrirait plutôt d’un excès de transparence, histoire de démontrer au monde entier qu’il n’aurait pas volé une fois de plus sa victoire. Sinon faire en sorte que toutes les parties prenantes soient d’accord avec le processus électoral notamment pour la campagne, le jour du déroulement du scrutin, lors du dépouillement, de la signature des procès-verbaux, de la transmission des résultats et de leur compilation, j’en passe. Les électeurs seront rassurés que leurs voix n’ont pas été volées ou n’ont pas été prises en compte. Mais malheureusement, les signaux en provenance de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) ne n’aspirent guère confiance.


Les moyens fallacieux du pouvoir pour « gagner »



Les 4 candidats de l’opposition savent parfaitement que depuis longtemps « les dés sont pipés ». Ils savent très bien que le fichier électoral est faux, la compilation des résultats, l’existence des bureaux de vote fictifs, fraude sur le bulletin de vote, violences, intimidations. L’organisation de la tricherie s’affine, elle s’opère de plus en plus en amont des scrutins.


Mais malheureusement aucun acte concret n’est posé par les représentants de l’opposition dans les CENI et Céli. Ils restent pantois et ne manifestent de grandes protestations en amont. Et comme à l’accoutumée, c’est après la cérémonie de prestidigitation de Aboudou Assouma, l’irréversible chef de la Cour Constitutionnelle que les vaillants opposants sans stratégie vont encore crier mascarade.


Aujourd’hui c’est l’incrédibilité du système « SUCCES » qui est au bout des lèvres, du moins sur le tapis à la veille du scrutin présidentiel du 25 Avril 2015. La CENI compte utiliser ce Système Unifié de collecte et de Centralisation pour les Elections et les Statistiques pour la collecte et la centralisation des résultats, mais également pour être informée pendant les opérations de vote de tout dysfonctionnement dans les bureaux de vote afin d’y opérer des correctifs le plus vite possible. Si quatre candidats au scrutin présidentiel du 25 Avril 2015 s’opposent à ce système électronique, c’est parce qu’il n’est pas viable vue les expériences des législatives de 2013.


Son abandon pur et simple s’impose. Mais par contre le candidat de l’UNIR qui a recruté les experts en fraudes en fait une priorité absolue. Une technicien qui a travaillé sur le SUCCES en 2013 raconte « Après le dépouillement, c’est le président ou le rapporteur du bureau qui informe l’OPS téléphone.

Au cas contraire, c’est l’OPS Téléphone qui appelle le bureau de vote pour avoir les résultats. Ensuite OPS SMS envoie les résultats sur le serveur installés dans le sous-sol du siège de la CENI. Mais les résultats envoyés sont souvent manipulés. En 2013, on a constaté que les résultats des bureaux de vote que nous avons transmis était différents de ceux que nous avons retrouvés plus tard sur les serveurs », poursuit ce technicien qui fait remarquer que le plus souvent, ce sont les résultats reçus par téléphone qui sont pris en compte. Il n’y a jamais eu de confrontation entre les résultats envoyés et les procès verbaux.


L’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) et l’Union Européenne, qui sont conscientes que le cadre électoral et les listes ne sont pas fiables, tentent de contraindre le régime à respecter les règles d’un scrutin démocratique.


Mais une chose de croire que le peuple est prêt à changer de dynastie régnante au Togo. La population est en revanche fatiguée de la classe politique, pouvoir et opposition. Les togolais souhaite d’un leader politique ait enfin une vraie ambition pour le pays.


L’élection présidentielle au Nigéria en est une preuve palpable pour les politiques. C’est le signe que la démocratie est désormais irréversible. Cela n’exclut pas de soubresauts, mais le gouvernement par le peuple pour le peuple est une aspiration qui s’enracine et doit s’enraciner.


Les citoyens togolais doivent prendre la peine de réfléchir au lendemain de la proclamation des résultats du 25 Avril 2015. Ce n’est certainement pas à quelques secondes près, lorsqu’il sera déjà tard qu’il faudra courir sur les médias et tenter de raisonner des citoyens fougueux ; mais c’est dès à présent que chacun doit se sentir concerné par le changement à venir qui est d’ailleurs inéluctable.

Jeannot K. G

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