Togo - La Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) était face à la presse ce jeudi 23 avril. Objectif pour son président, Taffa Tabiou, faire le point du processus électoral. Comme on pouvait s’y attendre, lorsqu’il s’est agit d’aborder la méthode du Système Unifié de Collecte et de Centralisation pour les Elections et les Statistiques, comme mode de transmission des résultats, autant les médias que les représentants du CAP 2015, ont fait part de leurs inquiétudes.
L’exercice auquel s’est livré Taffa Tabiou, le président de la CENI a porté sur des points relatifs au processus électoral. En l’occurrence le fichier électoral, les modalités de vote, la transmission et la gestion des résultats du scrutin. De tous ces sujets, celui qui à le plus retenus l’attention des personnes présentes c’est évidemment le mode de transmission et de gestion des résultats notamment le mode SUCCES qui est au cœur de toutes les polémiques ces dernières semaines.
Pour Taffa Tabiou, SUCESS a quatre objectifs : Informer la CENI tout au long du déroulement du scrutin des dysfonctionnements constatés dans les bureaux de vote (BV) afin d’y apporter les correctifs le plus tôt possible ; informer la CENI du taux de participation au cours de la journée électorale ; remonter de manière contradictoire, par les acteursdu BV (Président et Rapporteur de tendances politiques opposées), les résultats du BV après la fermeture des BV et faire la compilation des résultats partiels du scrutin et en permettre la diffusion après validation par la CENI. Le président de l’institution chargée d’organiser les élections « SUCCES ne remplace donc pas les dispositions du code électoral, mais il permet de tirer le meilleur profit possible des technologies de l’information et de la communication pour la transmission et la gestion des résultats du scrutin ».
Ce n’est pas l’avis de Me Doe Bruce, membre du CAP 2015 dont le candidat Jean-Pierre Fabre est le principal challenger du président sortant. Ils s’inquiètent plutôt de l’utilisation du mode SUCCES qui du fait qu’il ne figure pas de le Code électorale risque d’être source de contestation. Ses inquiétudes sont d’autant plus grandes que la CENI ne communique pas assez autour dudit système. Les membres de l’opposition présents à la CENI n’ont jusqu’à ce jour aucune idée sur comment les résultats seront compilés. Le mode SUCCES qui nécessite l’utilisation de téléphone portable et autres technologies n’a selon lui, fait l’objet d’aucune formation et si formation il y a eu, on ne sait ni le nombre de personnes qui ont été formées, ni par qui, ni où elles sont.
A seulement 48 heures du scrutin présidentiel, il est clair pour les représentants au sein de la CENI que le mode SUCCES n’a pas lieu d’être, tandis qui pour la CENI, il sera bel et bien utilisé. Pendant ce temps, la campagne électorale s’achève ce jeudi et les électeurs ne savent toujours pas à quelle sauce ils seront mangés.
