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Le faux “SUCCES” d’un pseudo expert béninois qu’on tente d’imposer aux Togolais
Publié le vendredi 24 avril 2015  |  L'Alternative


© aLome.com par Parfait
La CENI réceptionne de nouveaux kits biométriques, en prévision des opérations électorales comptant pour la présidentielle de début d`année 2015.
Sur le site de la Foire Togo 2000 ce 4 septembre 2014, la CENI a renforcé ses moyens logistiques dans l`optique de prochaines échéances électorales en terre togolaise.


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Du temps du père à celui du fils, Lomé a toujours été une vache à lait pour plusieurs mercenaires étrangers, occidentaux, asiatiques comme africains qui défilent à longueur de journée avec sous les bras des projets de toutes sortes, des plus farfelus aux plus ubuesques.

Le fils, Faure Gnassingbé, a bien prolongé la pratique avec des vagues d’expatriés qui défilent au Palais de la Marina et par lesquels il fait passer ses propagandes.

On compte des Israéliens, des Rwandais, mais aussi des Béninois dont le devenu tristement célèbre Clément Aganahi venu faire son business avec le régime et qui, malgré tout, tente d’imposer son dispositif dénué de tout fondement juridique.

Dans leur rapport, les experts de l’Union Européenne qui avaient suivi les législatives, s’étaient déjà méfiés en 2013 de la fameuse technologie électorale curieusement nommée « SUCCES ».

Pour eux, l’utilisation de ce dispositif est sortie du cadre électoral; donc illégale. Deux ans après, le criminel revenant toujours sur le lieu du crime, le pseudo expert, promoteur du dispositif revient à la charge. Sans être sous aucun contrat avec la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), puisque recruté par le gouvernement, Aganahi tente d’imposer sa trouvaille.

Déjà condescendant vis-à-vis des membres de la Ceni, désobligeant à l’égard de l’opposition mais complice de Gilbert Bawara, le Béninois suscite trop de méfiance dans ses attitudes. Et son insistance à faire adopter à la Ceni une technologie qu’elle n’a pas commandée, devient très
suspecte.

Sur le site d’intoxication du pouvoir republicoftogo, on lit : « La Commission électorale nationale indépendante (Ceni) utilisera un système électronique pour la collecte et la centralisation des résultats, mais également pour être informé pendant les opérations de vote de tout dysfonctionnement dans les bureaux afin d’y apporter les correctifs le plus vite possible.

Le procédé dénommé « succès » permettra à la Ceni d’être informée en temps réel sur les taux de participation. D’une manière générale, ce dispositif permettra de sécuriser l’ensemble du processus. Chacun des 9 000 bureaux de vote accueillera des représentants de tous les candidats afin d’éviter d’éventuelles contestations. Le recours au Succès devrait accélérer la publication des résultats provisoires avant leur validation par la Cour constitutionnelle ».

Généralement, lorsque le pouvoir Rpt-Unir, connu pour être très allergique à la transparence, commence par dire de si grands biens de quelque chose, il faut s’en méfier. Et dans le cas actuel, il faut doublement se méfier, surtout qu’il s’agit d’un programme informatique et de télécommunication dont les codes, les commandes et les implications échappent totalement à la Ceni.

Il y a cinq ans, le dispositif de VSAT mis en place avec l’aide de l’Organisation des Nations Unies pour le Développement (PNUD) a été déclaré en panne par le pouvoir, un gros mensonge, car en réalité, il a été saboté. La même année le pouvoir a empêché le Front républicain pour l’alternance et le changement (Frac) de compiler ses résultats en allant ramasser tout son matériel dans l’enceinte du Cesal.


D’autres initiatives ont été sabotées en 2013. C’est ce même pouvoir qui s’est toujours (et ce jusqu’à ce jour) opposé à toute initiative pouvant garantir la transparence du processus qui vient agiter un système aux contours totalement flous devant « accélérer la publication des résultats ». Quelqu’un leur aurait-il dit qu’il est pressé de connaître les résultats que la Ceni n’aura pas pris le soin de bien vérifier après de multiples croisements ?

Faure Gnassingbé a tout le processus en main. Les règles du jeu sont fixées par lui et son camp. Les institutions qui interviennent (Ceni, Haac, Cour Constitutionnelle…) lui sont acquises. Même l’administration et les caisses des sociétés d’Etat sont mobilisées pour le pouvoir. Tous ses desiderata deviennent des ordres. Même sur le positionnement des candidats sur le bulletin de vote, la volonté du fils Gnassingbé vaut plutôt un acte d’huissier. Et sur le sujet du système Succès dont la dénomination est une véritable escroquerie intellectuelle aussi, un seul candidat veut imposer sa loi à tous les autres. Si jusqu’ici Faure Gnassingbé a réussi à faire passer ses coups de force, cette fois, il fait l’unanimité contre lui.

Mais, si tant est que ce fameux système ne cache rien, pourquoi s’obstine-t-on tant à
l’imposer, alors même que le cadre légal ne l’a pas prévu et que la Ceni n’a pas du tout demandé sa mise en place ?

Il revient à l’opposition de rester, cette fois au moins, intraitable sur le sujet pour envoyer un message au pouvoir qu’elle sait faire des concessions (et elle en a fait assez) et sait aussi rester ferme sur des principes surtout lorsque la transparence est en jeu et qu’il y a risque de manipulation des voix des électeurs.

Mensah K.

L’ALTERNATIVE – N°417 du 21 Avril 2015


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