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Les dernières minutes d’une course périlleuse du Prince
Publié le vendredi 24 avril 2015  |  Togo Infos


© aLome.com par Dodo Abalo
Campagne 2015 : affiches géantes de Faure Gnassingbé, une nouveauté dans cette opération de charme au Togo
Lomé, le 23 avril 2015. Dernier jour de campagne.


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Avec une allure pâle, une tendance manifeste au rabais, le Prince, ces dernières semaines, est sans conteste dans un état quasi second.

D’aucuns pensent que l’homme est déchargé du fait qu’il ne reste pas tranquille les nuits, grimpant avec frénésie toute sorte de femmes et de maîtresses.

D’autres encore affirment qu’il serait sensiblement rongé par les soucis, l’incertitude du lendemain et l’impasse dans laquelle lui-même s’est maladroitement plongé en initiant une troisième course pour le fauteuil présidentiel.


D’autres encore soutiennent que la vie dure que lui ont menée les travailleurs du Togo, des mois durant, lui ont donné du tournis et aurait participé à le dégonfler avec un impact direct sur son physique et même sur sa psychologie.


Une dernière vague d’analystes affirment que le fils du feu général est plutôt un accroc des grandes boissons, celles que l’on qualifie souvent de « fortes », c’est ce qui expliquerait son alitement actuel que l’on observe à vu d’œil.

Dans tous les cas, un dénominateur commun s’en dégage, c’est que Faure Gnassingbé, le chef de l’Etat du Togo s’est visiblement déchargé au point où un journaliste a été amené à conclure dans un commentaire qu’il est « visiblement abattu par le marathon électoral »…..

Ainsi donc c’est avec ce rabais de régime et d’énergie que le Prince s’est lancé dans cette périlleuse course qu’est la campagne électorale qu’il avait cru au départ aisée. Mais très tôt il se rendra compte que l’épreuve est plutôt fastidieuse, aussi difficile que presqu’impossible dans certaines localités du pays.

Sans une équipe réelle de combat, avec une stratégie parcellaire sans dynamique, la campagne électorale de Faure Gnassingbé a été des plus curieuses et des plus incohérentes que les togolais n’ont jamais connue dans l’histoire politique de notre pays.

Chaque cadre qui se réclame du pouvoir ou qui a des intérêts directs avec le pouvoir a dû se débrouiller avec ses moyens propres pour frémir dans sa région ou dans sa localité d’origine.

Quelques pôles, aux faîtes desquels se trouvent les patrons des régies financières de l’Etat, se sont partagés les cinq régions du Togo en arrosant autant que possible des gadgets, de l’argent, des vivres…pour acheter autant que faire se peut, les consciences des électeurs naïfs et profanes.

Mais l’épreuve a été difficile tellement difficile que le Prince et ses sbires prévaricateurs ont vite mesuré le niveau de démobilisation des électeurs qui, par le passé étaient d’emblée acquis à leur cause. Leur bruitage n’aura guère ému les togolais qui en ont beaucoup contre le Prince et sa poignée de profiteurs qui, durant les dix ans, n’ont su que piller et ruiner le Togo.

Certaines rumeurs circulent d’ailleurs et font état de ce que le Prince lui-même aurait juré ne mettre aucun franc à la disposition de quelque baron que ce soit, leur demandant de se débrouiller pour lui assurer sa victoire afin qu’ils aient encore la chance de conserver leurs juteux postes dans l’appareil directionnel de l’Etat. Curieux n’est-ce pas ?

Autre faiblesse majeure dont a souffert l’hasardeuse campagne de Faure Gnassingbé, la communication.

Comment peut-on comprendre qu’un Président en exercice du pouvoir qui est encore en course avec tous les avantages et toute la machine électorale du régime, retrouve son message rejeté par la HAAC pour non-conformité aussi bien au fond que sur la forme ?

Eh bien Faure Gnassingbé a reçu cet affront dans le courant de cette semaine de la part de la HAAC sans doute parce que la bévue dans ce message était manifeste et trop criarde.

Même dans certains messages qui ont été publiés dans le quotidien Togo presse, l’on retrouve des fautes impardonnables de grammaire, de conjugaison ou même d’expression qu’un élève de CEE I éviterait volontiers.

Quelle en est la cause ?

C’est qu’aussi imbu de sa personne, le Prince a cru devoir faire confiance à une Cina Lawson celle-là même qui a passé toute sa vie à tromper les togolais qu’elle apporterait un troisième opérateur de téléphonie mobile ainsi que des facilités de connexion Internet et consort, c’est donc à elle et à un groupe de mercenaires aux cols blancs parachutés de Paris et appuyés par quelques escrocs du Bénin que le Prince à confié la charge de s’occuper aussi maladroitement de sa communication.

Conséquence, ceux-ci lui ont plus desservi qu’ils n’ont pu lui être utiles. Du coup les actions disparates et décousues menées ici et là par les barons et les patrons des régies financières n’ont pu émouvoir les togolais.

Tout cela adjoint aux faiblesses physiques évidentes que présentait le Prince à chacune de ses apparitions, ont fini par dynamiter l’illusoire espoir que nourrissait béatement les affidés du pouvoir actuel. Aujourd’hui, plus que jamais, Faure Gnassingbé et ses sbires sont dans une impasse sans pareille.

L’angoisse est réelle et patente surtout au vue de la monstre mobilisation dont ont été capables, les partisans de CAP 2015 dans la capitale Lomé ce vendredi, dernier jour de la campagne électorale.

Alors que pendant ce temps, l’on cherchait désespérément les militants de UNIR qui n’ont laissé aucune trace appréciable dans Lomé.

Finalement cette campagne électorale que Faure Gnassingbé considérait au départ comme un pis-aller, une formalité s’est révélée être une redoutable épreuve dont il n’est guère sûre d’avoir défait les nœuds.

Tant, CAP 2015 s’est réellement incrusté dans tous les compartiments du jeu électoral malgré les moyens précaires dont ce regroupement dispose.

Qui alors sortira vainqueur de ce processus électoral au soir du 25 avril prochain ?

La réponse à une telle question ne devrait pas être difficile d’autant qu’il y a juste 2 ans, l’évaluation législative avait clairement révélé que le Prince et son camp ne pèsent que 880 mille voix soit environ 29% des suffrages de l’époque.

Aujourd’hui, l’on a plus de 3,5 millions de togolais qui devront voter. Ce chiffre comparé aux 880 mille qu’avait engrangés UNIR aux législatives de 2013, montre clairement que le Prince, à cette étape ne vaut par encore 30% de l’électorat togolais.

Si l’on s’en tient à ces résultats et vue le niveau plus inquiétant de paupérisation et de révolte dans le pays, l’on peu facilement conclure qu’il serait quasi impossible au Prince de rapiner jusqu’à 21% de plus pour prétendre avoir la marge de 50% nécessaires pour remporter la victoire, même si l’on est dans le contexte d’un scrutin à un seul tour.

L’article qu’a produit jeudi notre confrère Sanvee Max Carmel est parfaitement révélateur. Jamais Faure Gnassingbé et ce régime qu’il incarne n’ont été aussi proches du précipice.

Mais CAP 2015 saura-t-il se donner les moyens de préserver le vote des togolais jusqu’à obtenir de la CENI, la proclamation effective des résultats issus de ces urnes.

Là reste tout l’enjeu de ce scrutin surtout que jusqu’à l’heure où nous parlons, le camp du Prince continue de développer des traits d’opacité et de magouilles au sein de la CENI avec ce fameux mode SUCCES de transmission des résultats…….
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