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Présidentielle au Togo: les risques de fraude sont "réduits" pour l’opposant Fabre
Publié le samedi 25 avril 2015  |  AFP


© aLome.com
ean-Pierre Fabre du CAP 2015 accomplissant son devoir civique à Kodjoviakopé, près de son domicile, dans le BV -Bureau de vote-numéro 5


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Lomé - Jean-Pierre Fabre, le principal adversaire du chef de l’Etat sortant Faure Gnassingbé à l’élection présidentielle togolaise samedi, a annoncé avoir obtenu l’abandon d’un nouveau logiciel de comptage des résultats, et que, de ce fait, les risques de fraude étaient "réduits" pour ce scrutin.

L’opposition togolaise espère chasser samedi du pouvoir M. Gnassingbé, héritier d’une famille régnant sans partage sur le pays depuis 48 ans, mais risque de se retrouver handicapée par ses divisions internes, dans un scrutin à un tour.

M. Fabre, candidat du CAP 2015 (Combat pour l’alternance politique), est arrivé dans son bureau de vote, un lycée du quartier populaire Kodjo Via Kopé, à Lomé, sous les acclamations d’une petite foule, qui scandait "président, président".

Vêtu d’une longue tunique blanche, il a déclaré, les traits tirés, avoir passé une grande partie de la nuit à négocier avec le pouvoir, et avoir finalement obtenu l’abandon du logiciel de compilation informatique des résultats "Succes", qui faisait l’objet de craintes de l’opposition depuis plusieurs semaines.

"Il y a toujours des problèmes au Togo quand il y a des élections. Ce n’est pas parce que le système +Succes+ a été enterré qu’il n’y aura pas de problèmes (...) mais les risques de fraude sont réduits" a-t-il déclaré à la presse.

L’élection, initialement prévue le 15 avril, avait été reportée de 10 jours à cause d’anomalies dans le fichier électoral (doublons, électeurs décédés). Le fichier a été rectifié, à la satisfaction de l’opposition.

En 2010, le président l’avait emporté avec 60,88% des suffrages contre 33,93% à M. Fabre, lors d’une élection contestée par l’opposition mais jugée acceptable par la communauté internationale.

La précédente présidentielle, en 2005, avait été entachée de fraudes massives et "remportée" par M. Gnassingbé, provoquant des violences qui avaient fait 400 à 500 morts et des milliers de blessés, selon l’ONU.

mba-cdc/jhd

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