Togo/présidentielle : le système électronique de compilation des résultats nourrit des déclarations contradictoires

Politique

Publié le lundi 27 avril 2015 | Xinhua

© aLome.com par Parfait
La capitale togolaise, en attendant les premières tendances de la présidentielle du 25 avril, se prépare à commémorer le 27 avril 1960.
Lomé, le 26 avril 2015. Centre-ville de la capitale togolaise. Décorations de rues en prévision de la célébration des 55 ans d`accession à la souveraineté internationale de la République du Togo.

Vos outils

REAGISSEZ

Vidéos

FABRE a suivi le dépouillement

- 25/4/2015

Dans le dossier

Présidentielle 2015 et joutes électorales

Le Système unifié de collecte et de centralisation pour les élections et les statistiques (SUCCES), mode électronique de compilation des résultats, nourrit des déclarations contradictoires des acteurs de l'élection présidentielle du 25 avril malgré un accord auquel ils étaient parvenus tard à l'aube de samedi, jour du scrutin.

Interrogé lors de la nuit électorale par la Télévision nationale TVT sur l'utilisation du SUCCES, le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Taffa Tabiou, a expliqué que le système n'a jamais été abandonné.

"Non il n'a pas été abandonné", a-t-il dit, soulignant que ce système électronique permettrait à la CENI de donner dans des "délais relativement courts" les résultats qui sont sortis des bureaux de vote.

Ce qui contredit Jean-Pierre Fabre, candidat de la coalition Combat pour l'alternance politique en 2015 (CAP-2015) qui s'est déclaré, au sortir du bureau de vote dans la journée de samedi, confiant pour l'issue du scrutin du fait que le mode SUCCES est abandonné.

"Je suis confiant, surtout que le système SUCCES a été abandonné", a déclaré M. Fabre, principal rival du président sortant Faure Gassingbé qui est en lice pour un troisième mandat.

"La nuit dernière à l'issue d'âpres discussions nous avons convenu d'abandonner le système SUCCES", a précisé Jean-Pierre Fabre qui considère que Succes est source de fraude et a lancé de sévères mises en garde contre toute éventuelle usurpation de sa victoire.

Dans la nuit de vendredi jusqu'au petit matin de samedi, les acteurs impliqués dans le scrutin sont parvenus à un accord sous les auspices des missions d'observation internationales de l'Union africaine, de la CEDEAO, de l'UEMOA, de l'OIF, de la Cen-Sad et de l'Institut Gorée.

L'accord porte sur l'utilisation du mode SUCCES à côté du mode traditionnel de compilation des résultats à partir des procès-verbaux. Un Comité d'accompagnement de la CENI a été créé et est composé d'un membre de chacun des six missions d'observation ainsi que d'un représentant de chacun des cinq candidats en lice pour l'élection présidentielle.

Selon Taffa Tabiou, président de la CENI, les missions d'observation "se sont portées volontaires" pour aider les acteurs du processus électoral à "pouvoir clôturer le scrutin dans de bonnes conditions".

Dans la journée de Samedi, Gilbert Bawara, ministre de l'Administration territoriale, a organisé une conférence de presse sur la polémique autour de l'utilisation du mode SUCCES.

Le système "est préservé et nulle part dans l'accord, il n'est écrit qu'il est enterré mais les procès-verbaux demeurent le soubassement à la proclamation des résultats provisoires et même définitifs", a-t-il expliqué.

Commentaires