Togo - L’ambiance est électrique au siège de la Commission Electorale Nationale Indépendante après la proclamation des résultats partiels. Pomme de discorde : 1200 voix supplémentaires qui se retrouvent attribuées au centre de vote de la Binah, localité favorable au candidat du pouvoir. D’où proviennent donc les voix fantômes ?
Les représentants de l’opposition exigent des explications sur les marges d’erreurs constatées et considérées par Francis Pédro AMUZUN et Edem ATANTSI du CAP 2015, comme des preuves irréfutables de fraudes orchestrées par le parti au pouvoir.
Ils réclament l’annulation pure et simple des résultats issus de la BINAH.
Les délégués du parti UNIR ne sont pas d’avis avec cette alternative.
Le Général Siaka Sangaré, le Président du réseau des compétences électorales francophones, Chef de mission de l’OIF propose l’invitation du Président de la CELI de la préfecture de la BINAH pour s’expliquer sur la provenance des 1200 voix fantômes.
Les résultats partiels constituent la deuxième étape de la proclamation des résultats de l’élection présidentielle après la publication par Taffa Tabiou, le président de l’institution du taux de participation situé entre 53 et 55%.
Les militants des deux bords revendiquent la victoire de leur candidat alors que le gouvernement et la CENI interdisent formellement toute publication de résultats avant ceux de la CENI.
Les togolais retiennent leur souffle, les observateurs aussi, puisque c’est la publication des résultats qui donne le ton à des hostilités entre les militants des candidats du pouvoir et ceux de l’opposition.