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Présidentielle au Togo: le sortant Gnassingbé largement en tête des résultats partiels (PAPIER GENERAL)
Publié le mardi 28 avril 2015  |  AFP


© aLome.com par Parfait
2ème sortie de FAURE GNASSINGBE à Lomé, dans le cadre de la campagne 2015.
Lomé, le 22 avril 2015. Quartier Hountigomé, Terrain de Tokoin CERFER. Tout près de Hedzranawoé, Faure Gnassingbé va à la rencontre de son électorat vivant dans la capitale du Togo.


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Lomé - Le président sortant Faure Gnassingbé accentuait son avance à la présidentielle au Togo avec 69% des voix contre 18% pour son principal rival Jean-Pierre Fabre, selon de nouveaux résultats partiels officiels publiés mardi, portant sur un quart des bulletins.

Au moment où le comptage piétine et où l’opposition crie à la fraude, le président ghanéen John Dramani Mahama, président en exercice de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao), et son homologue ivoirien Alassane Ouattara sont arrivés à Lomé où ils doivent "faire le point sur l’évolution du processus électoral", selon la présidence togolaise.

Ces résultats, annoncés par la Commission électorale nationale indépendante (Céni), concernent 1.925 bureaux de vote sur 8.994 au total, soit 26% du nombre estimé de votants au scrutin de samedi.

Le comptage est ralenti parce que l’opposition a réclamé - et obtenu - que la Céni base ses résultats sur les procès-verbaux format papier, et non sur le système informatique "Success" de centralisation des données électorales.

Les présidents ghanéen et ivoirien ont rencontré mardi les principaux
candidats à la présidentielle et le président de la Céni, Taffa Tabiou, selon plusieurs sources sur place. "Les chefs d’Etat ont constaté que nous avons mis trop de temps", et ont demandé à la Céni "de transmettre (son) rapport à la Cour constitutionnelle
--chargée de vérifier et proclamer le résultat officiel de l’élection-- demain" mercredi a déclaré M. Tabiou à l’AFP après les avoir rencontrés.
Les premiers résultats de cette présidentielle à un tour, divulgués lundi, donnaient déjà M. Gnassingbé en tête, avec 62% des suffrages contre 32% à M. Fabre.
Les nouveaux résultats proviennent essentiellement du nord, fief historique
de la famille Gnassingbé au pouvoir depuis 48 ans.
Originaire de cette région, Tchabouré Gogué, un des trois autres candidats

d’opposition, y a également enregistré de bons scores. Au total, ce professeur
d’université, candidat de l’Alliance des démocrates pour le développement

intégral (ADDI), rassemble 8% des voix, selon les résultats partiels.
La Céni n’a pas encore donné les résultats de Lomé, poumon économique du
pays et historiquement acquise à l’opposition.
Mais dans l’ensemble, la campagne électorale a peu mobilisé ce petit pays
ouest-africain de sept millions d’habitants, la population, gouvernée par la
même famille depuis près d’un demi-siècle, étant "lassée de la politique",
selon les experts.
D’autant que l’opposition, qui alignait quatre candidats, et dont M. Fabre,
le leader, possède une personnalité peu consensuelle, peine à rassembler et
proposer une réelle alternative.
La Céni avait estimé dimanche le taux de participation entre "53 et 55%",
bien moins que la précédente présidentielle de 2010 (64,68%).

- l’opposition baisse d’un ton -

L’Union Européenne (UE), principal bailleur de fonds international au Togo,
a estimé mardi que l’élection s’était "déroulée dans le calme, confirmant
l’attachement du peuple togolais à la démocratie".
La Cédéao et l’Union Africaine (UA), qui avaient déployé des observateurs
électoraux, ont également estimé que le scrutin s’était déroulé dans la
liberté et la transparence.
Mais le CAP 2015 (Combat pour l’alternance politique, une coalition de
plusieurs partis d’opposition) de Jean-Pierre Fabre a réitéré mardi ses
accusations de "fraudes".
"C’est toujours par des coups de forces, des attaques, des bourrages
d’urnes, des fraudes (...) que la famille Gnassingbé se maintient au pouvoir
depuis 50 ans", a déclaré à l’AFP Eric Dupuy, porte-parole du CAP 2015.
L’analyste politique togolais David Ihou s’étonne de ces accusations, car
"normalement, tous les procès-verbaux valables dans les bureaux de vote ont
été signés par tout le monde, y compris des représentants de chaque candidat".
D’autant que M. Dupuy reconnaît lui-même que son parti avait déployé "au
moins un observateur dans chaque bureau, et dans la plupart, deux
observateurs".
"Des gens jouent aux petits sorciers", a commenté M. Ihou, pour qui il
s’agit d’"une stratégie d’obstruction" menée par l’opposition)".
Mardi en fin d’après-midi, le ton s’est cependant radouci, M. Fabre
reconnaissant lui-même à l’AFP qu’il fallait "laisser la Céni faire son
travail".
M. Gnassingbé brigue un troisième mandat après avoir remporté en 2005 et
2010 des scrutins dont les résultats ont été contestés par l’opposition.
Il avait initialement été porté au pouvoir par l’armée en 2005 à la mort de
son père, le général Gnassingbé Eyadéma, qui avait gouverné le Togo d’une main
de fer pendant 38 ans.

En 2010, M. Fabre, qui s’opposait déjà au président Gnassingbé, avait été battu avec 33,93% des voix contre 60,88% au dirigeant sortant.

ek-mba-cdc/sba

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