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Au Togo, la réélection contestée de Faure Gnassingbé
Publié le mercredi 29 avril 2015  |  Le Monde Afrique


© Autre presse par Luc Koula et Parfait
Faure Gnassingbé exerçant son droit de vote dans la capitale Togolaise
25 avril 2015. Lomé - Ecole primaire du CAMP GGE. Le Président sortant du Togo a voté très tôt en ce jour d`élection présidentielle, et attend sereinement le résultat des urnes.


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De longues journées d’atermoiements rompues par quelques brusques empoignades entre représentants du pouvoir et de l’opposition au sein de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) avaient fait naître le doute sur un éventuel enlisement du processus électoral, trois jours après l’élection présidentielle du 25 avril. Mardi en début de soirée, le rythme s’est brutalement accéléré, voire précipité, ce qui pourrait bien accroître le mécontentement d’une opposition prompte à déplacer le débat politique dans la rue.


À la surprise quasi générale, la CENI a en effet subitement annoncé les résultats provisoires – avant les éventuels recours en contestation devant la Cour constitutionnelle – de la présidentielle sanctionnant la très large victoire du président sortant Faure Gnassingbé (58,75 %), au pouvoir depuis 2005, devant Jean-Pierre Fabre (34,95 %), le candidat de la coalition d’opposition CAP 2015 (Combat pour l’alternance politique en 2015).



Certes, le temps était compté avant l’expiration, vendredi soir, du délai imparti à la CENI pour compiler les résultats des 42 commissions régionales (CELI). Le problème est que la commission électorale était progressivement sortie de son rôle. D’organe de centralisation des résultats elle avait progressivement mué en chambre de contestation – mission qui revient à la Cour constitutionnelle –, noyée sous le flot récriminatoire des représentants du CAP 2015. Les travaux n’avançaient guère plus. Mardi matin, seulement 15 des 42 procès-verbaux avaient été examinés.
La médiation ghanéo-ivoirienne

C’était aussi, selon les confidences d’un diplomate africain, le sentiment des médiateurs étrangers – le chef de l’Etat ghanéen John Dramani Mahama, président en exercice de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) et son homologue ivoirien Alassane Dramane Ouattara arrivés en urgence à Lomé dans l’après-midi.
Leur message conjoint invitait les deux parties à maintenir le processus électoral sur la voie légale et pacifique empruntée jusqu’à présent. Il soulignait également la nécessité « d’accélérer les travaux de la CENI ». En fait d’accélération, le président de la CENI, Taffa Tabiou a coupé court aux travaux pour commencer à annoncer les résultats alors même que les présidents ivoirien et ghanéen n’avaient pas encore quitté le sol togolais. « Il fallait rester dans les délais et il n’y avait plus qu’à faire des additions », a expliqué Taffa Tabiou. « Mais il l’a fait sans prendre la peine de réunir une dernière fois tous les membres en séance plénière », dénonçait Francis Pedro Amouzou, vice-président de la CENI nommé par l’opposition.
Lire aussi : Togo : Faure Gnassingbé, l’hyper-favori
Le départ en maugréant des locaux de la commission électorale des membres de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF), traduisait également l’irritation de cette mission d’observation et d’information dirigée par le général malien Siaka Sangaré. Ce vieux routier des processus électoraux compliqués s’attachait depuis le début de la campagne électorale à rapprocher les deux parties par le dialogue. Mardi soir, cela ressemblait davantage à un clash qui donnait au général sa mine des mauvais jours. « Cette brutalité fournit un argument en or à l’opposition pour contester le processus, personne n’imagine que Taffa Tabiou ait agi de son propre chef », confiait un autre membre de cette équipe.
Contestations attendues

Les représentants de CAP 2015 à la CENI criaient en effet au scandale. « On annonce des résultats, mais quels résultats ? Nous n’avions pas fini de les compiler et ceux que nous avions examinés comportaient des erreurs », s’étouffait Francis Pedro Amouzou, considéré comme un partisan de la ligne dure de CAP 2015 vis-à-vis du pouvoir. Un communiqué publié avant l’annonce des résultats dénonçait déjà de « graves irrégularités » et des « incohérences » dans les procès-verbaux.


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