Togo - Quelques jours après la proclamation des résultats du scrutin présidentiel du 25 avril dernier à l’issue duquel le président sortant, Faure Gnassingbé a été déclaré gagnant avec 58,75%, les quatre (4) candidats vaincus ne se reconnaissent pas dans les résultats.
Si pour certains d’entre eux, il n’est pas question de faire le recours à la Cour constitutionnelle, pour d’autres, en l’occurrence Jean-Pierre Fabre sorti 2ème de cette compétition électorale, selon les résultats de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), il s’agit d’un « coup de force électoral ». En conférence de presse ce mercredi à Lomé, le Combat pour l’alternance politique en 2015 (CAP 2015) appelle déjà les Togolais à la mobilisation pour faire obstacle au pouvoir en place sur la base de l’article 150 de la Constitution togolaise.
Le ministre de l’Administration territoriale, de la décentralisation et des collectivités locales, Gilbert Bawara était également face à la presse ce même jour pour dire que cette réaction du CAP 2015 n’est pas justifiée. Selon lui, la différence entre le « vainqueur » et son poursuivant immédiat s’élève à plusieurs centaines de milliers de voix.
« Le spectacle que M. Jean-Pierre Fabre est en train de donner est tout à fait ridicule », a lancé ce jeudi le ministre sur une radio locale.
« Si un candidat veut organiser des manifestations publiques, il n’y a pas de problème, c’est une expression des libertés, il doit pouvoir le faire. En revanche, tout comportement, tout acte attentatoire à l’ordre public et à la sécurité, le gouvernement prendra les dispositions qui s’imposent et les forces de sécurité feront leur devoir », a-t-il prévenu.
Selon les résultats provisoires donnés par la CENI, Jean-Pierre Fabre arrive en seconde position avec 24,95%, soit un peu plus de 722.000 voix contre plus 1,2 million pour Faure Gnassingbé.