Les activités pédagogiques étaient à nouveau paralysées ce lundi dans plusieurs écoles, lycées et collèges publics en raison d’une grève de 72 heures, déclenchée par des enseignants pour exiger des primes, a constaté l’Agence Savoir News.
Dans plusieurs écoles publiques sillonnées par une équipe de reportage de l’Agence Savoir News, les professeurs n’étaient pas présents. Ceux qui ont fait le déplacement ont abandonné les élèves à eux-mêmes.
La situation est identique dans certaines villes du pays dont Kpalimé et Atakpamé, selon des correspondants de l’Agence Savoir News sur place.
Le secteur a été déjà paralysé les 24 et 25 octobre derniers pour les mêmes motifs.
Les enseignants exigent la signature d’accord devant inclure certaines primes notamment les primes mensuelles d’éloignement et de logement. Le gouvernement leur avait proposé une prime mensuelle « unique » : 10.000 F.CFA pour les enseignants de la catégorie A et 8.000 F.CFA pour ceux des catégories B, C et D.
Mais cette proposition n’est pas du goût de ces enseignants qui ont catégoriquement rejeté l’offre du gouvernement.
Selon Florent Maganawé, le ministre des enseignements primaire et secondaire, la proposition faite par le gouvernement « est sa dernière offre ».
« C’est notre dernière offre, car nous ne pouvons pas faire plus, parce qu’il y aussi la situation des enseignants volontaires. Il faut qu’on se comprenne. La plus belle femme du monde, ne peut donner que ce qu’elle a », a déclaré dimanche soir le ministre sur la télévision privée LCF.
A en croire M.Maganawé, la proposition faite par le gouvernement (prime unique) lui fera débloquer en 2014, environ 3,300 milliards de F.CFA : « Les catégories A auront 120.000 F.CFA par an comme primes et les autres 96.000 F.CFA », a-t-il souligné.
« Je suis un peu gêné quand les enseignants font des primes, une condition sine qua non pour le développement de l’école togolaise. Pour améliorer les conditions, il n’y a pas que des primes. Nous pouvons ensemble, chercher les voies et moyens les plus idoines. Je leur demande d’accepter ce que nous leur proposons », a-t-il ajouté.
Rappelons que les élèves ont repris le chemin des classes le 16 octobre dernier, après plusieurs jours de menace de grève des enseignants.