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Faure Gnassingbé : « Fils à papa » ou enfant terrible des transitions ?
Publié le samedi 2 mai 2015  |  Libération


© aLome.com par Parfait
11ème jour de campagne électorale. 1ère sortie du Président Faure Gnassingbé dans la capitale togolaise.
Lomé, le 21 avril 2015. Faure Gnassingbé, Président sortant, était en meeting sur le terrain du Lycée d`Agoè.


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Le 25 avril 2015, Faure Gnassingbé, fils du général Eyadéma, est candidat à sa propre succession pour un troisième mandat, après ses élections des 24 avril 2005 et 4 mars 2010. Retour sur son accession au pouvoir, entre « héritage Gnassingbé » et oripeaux de la transition démocratique.


Première remarque : résumer en 2015 la place de Faure Gnassingbé à celle d’un simple héritier serait se méprendre ; comparer son cas à celui d’Ali Bongo serait simplifier de manière rassurante – car moralisante et simplificatrice – les arcanes de la politique africaine. Pour asseoir son pouvoir, Faure a utilisé tout le clavier des outils formels de la démocratisation. Le point d’orgue a sans nul doute été la mise en place de la commission Vérité, Justice et Réconciliation (CVJR) au lendemain de la crise de 2005.

En effet, loin d’être une évidence tracée d’un trait de plume constitutionnelle, la succession d’Eyadéma en faveur de Faure, du père au fils, s’est déroulée dans une violence politique intense au Togo, en 2005. À la mort de son père le général-dictateur Eyadéma, survenue le 5 février 2005, Faure hérite littéralement du pays au prix d’une modification constitutionnelle, validée par l’Assemblée et préalablement organisée par Charles Debbasch, conseiller juridique à la présidence de la République togolaise depuis le début des années 1990... C’est-à-dire à partir de l’adaptation des régimes autoritaires à la démocratisation officiellement promue par le discours de La Baule.



Dans un climat de violence politique extrêmement dense, marqué par des manifestations de rues réprimées, Faure annonce la tenue d’élections présidentielles auxquelles il sera candidat. Le scrutin se tient le 24 avril 2005, dans une ambiance toujours aussi tendue ; le 26 avril 2005, Faure est déclaré vainqueur des élections. Des dénonciations de fraudes massives entachent le scrutin. Entre le 5 février et le 5 mai (entrée en fonction officielle), le Haut-commissariat de l’ONU au Droits de l’Homme estiment entre 400 et 500 morts les victimes des événements sanglants ; la Ligue togolaise des Droits de l’Homme avance les chiffres de 21 morts et 163 blessés avant la campagne et de 790 morts et 4345 blessés entre la campagne et la prise de pouvoir. Le HCR dénombre près de 26 000 réfugiés togolais eu Bénin. Les forces de sécurité et les milices du RPT (Rassemblement du peuple togolais, ancien parti unique créé par Eyadéma) sont clairement désignées comme responsables des violences par les observateurs nationaux comme internationaux et les ONG.

Mais Faure est un homme politique de son temps. Loin de s’inscrire dans les pas de son père, il a conscience que gagner un scrutin n’est rien en soi (ni techniquement ni politiquement) ; le plus dur sera d’asseoir son autorité personnelle, et non celle du « fils à papa ». C’est sans doute là sa modernité : il va employer les outils de la justice transitionnelle pour s’imposer dans les années 2000.


Dès le 8 juin 2005, il appelle comme Premier ministre Edem Kodjo, chef de file de la CPP (Convergence patriotique panafricaine, formation inspirée du parti voisin de N’Krumah), pour constituer et diriger un gouvernement d’Union nationale. Dès le mois de juillet 2005, les rapports dénonçant les violences de la transition se multiplient. Le rôle ambigu de la France est également pointé du doigt.
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