Togo - Ils reviennent à la charge aux lendemains de la présidentielle du 25 avril. Les Évêques du Togo, puisque c’est d’eux qu’il s’agit, ont salué hier le calme qui a prévalu lors du scrutin.
« Le scrutin s’est déroulé dans un calme qui note le grand désir de paix des togolais, toutes tendances politiques confondues. Ce climat a été constaté par les observateurs internationaux et nationaux », a indiqué lundi Mgr Bénoît Alowonou, président de la Conférence des Évêques du Togo.
Cette conférence avait, il y a quelques jours, annoncé son refus d’envoyer ses observateurs pour superviser le vote sur l’étendue du territoire. Il a justifié cette position par la non publication des précédents rapports d’observation électorale par le gouvernement togolais.
Nombreux étaient les voix qui se sont élevées pour demander à l’église catholique de publier elle-même ces rapports. Mais elle a préféré garder le silence. Une attitude qui amène nombre de Togolais à dire que l’Église est de mèche avec le pouvoir en place.
Aujourd’hui, la Conférence des Évêques s’appuie sur le rapport des observateurs internationaux et nationaux pour se déclarer satisfaite de l’issue de la présidentielle du 25 avril dernier.
Elle va plus loin en demandant aux perdants de reconnaître leur défaite, malgré l’imbroglio qui a entouré la proclamation des résultats par Taffa Tabiou, président de la Commission électorale nationale indépendante (Céni).
Pour de nombreux analystes politiques, cela ne pourrait être autrement du moment où l’Eglise a refusé d’envoyer des observateurs sur le terrain. Elle se fonde sur les observations d’autres organisations. Il est normal que les nombreux problèmes concernant les CELI, les conditions dans lesquelles les résultats ont été proclamés et les autres irrégularités lui soient totalement insaisissables.
Mgr Bénoîit Alowonou appelle Faure Gnassingbé à « laisser ses bras ouverts et travailler avec tout le monde ».