La démocratie exportée de l’occident est à géométrie variable dans certains pays africains comme le Burkina Faso, la Cote d’Ivoire, le Burundi, le Sénégal, le Benin, le Togo etc…L’on serait tenté de croire que chaque pays à sa démocratie.
Au Burkina Faso après la chute de Blaise Compaoré, les partisans de l’opposition, manifestent pour un nouveau code électoral, ce qui laisserait sur le carreau les pro-Blaise Compaoré.
Les caciques du pouvoir de Blaise Compaoré paient aujourd’hui les pots cassés des 27 ans de règne sans partage. La population a peut-être peur de l’inconnu, parce que, l’oxygène de la démocratie c’est l’alternance.
La danse au sein du FPI
En Côte d’ivoire, le Front populaire ivoirien (Fpi) est divisé entre les pro-Afi N’Guessan et Gbagbo. Cette division avantage le parti au pouvoir qui n’aurait pas une bonne cote en Côte d’Ivoire. A quelques mois de l’élection présidentielle, le Fpi ne trouve pas la bonne formule pour battre Ouattara Alassane.
Dès sa sortie de prison, l’appel d’Afi N’Guessan pour l’apaisement est jugé tendancieux par les proches du leader charismatique du Fpi, Laurent Gbagbo. Pour le moment, Pascal Afi N’Guessan est lâché par les caciques du Fpi. Même si ce dernier a pris beaucoup de ‘’coup’’, après l’arrestation de Gbagbo, il est vrai que la réconciliation prôné par le président Ouattara serait une farce. Parce que l’ex première dame de la Cote d’Ivoire, Simone Gbagbo a été condamné à 20 ans de prison. Laurent Gbagbo est, quant à lui, au TPI.
Macky Sall pèse son pouvoir
Au Sénégal, le président Macky Sall ne badine pas avec son pouvoir, car l’ancien ministre de la justice, Amadou Sall, en sait quelque chose.
Frappé par l’article 80 et soutenu par plus de 200 avocats, Amadou Sall lime ses dents derrière les barreaux à cause ‘’d’offense au Chef de l’Etat’’. En Afrique, un Chef est un Chef.
Même si Amadou Sall, selon les ragots de couloir, serait en liberté provisoire dans les tout prochains jours, l’ancien camarade du PDS de l’actuel président, doit savoir que Macky Sall assume une plus haute fonction et l’on serait tenté de dire ‘’Amadou Sall stop je suis le président’’.
Au Burundi, le président Pierre Nkurunziza veut briguer un 3e mandat malgré les conséquences. Le vice-président, Silvère Nimpagaritse, n’a pas donné un avis favorable et tire actuellement le diable par la queue.
Au Togo, le président Faure Gnassingbé brigue un 3e mandat. C’est aussi la démocratie, selon les proches de son parti politique Union pour la république (Unir). Alors qu'en démocratie, il faut aussi une limitation du mandat.
Au Benin, une convocation immédiate sans motif d' un opposant, Candide Azanai, à la gendaremerie, sans motif a suscité des tensions hier.
En Afrique, la démocratie est à géométrie variable. Car, tout se passe comme si chaque pays à sa démocratie.