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TOGO: Le rôle d’un diplomate dans le braquage électoral : Mohamed Ibn Chambas, le Représentant spécial du Secrétaire Général de l’ONU auprès de Faure Gnassingbé
Publié le mercredi 6 mai 2015  |  Liberté


© Autre presse par DR
Ibn Chambas, du Ghana, Représentant spécial et Chef du Bureau des Nations Unies pour l`Afrique de l`Ouest (UNOWA), va remplacer à ce poste Said Djinnit.


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Le braquage électoral au Togo a eu lieu, malgré les mesures prises par l’opposition et le flagrant délit de mensonge de Taffa Tabiou, président de la Commission électorale nationale indépendante (Céni). Mais de tous les observateurs, c’est l’attitude du représentant spécial du Secrétaire général l’ONU pour l’Afrique de l’Ouest, Mohamed Ibn Chambas qui interpelle du fait de son parti pris dans le processus.

Il n’y a pas d’élection à laquelle le Général malien Siaka Sangaré a assisté et pour laquelle il a quitté la séance en pleine proclamation des résultats. Ni au Mali, ni en Guinée, encore moins à Madagascar. Mais au Togo des Gnassingbé où rien ne se fait comme ailleurs, le Général, excédé, a dû quitter la salle où l’ancien proviseur de lycée donnait des résultats en déphasage par rapport à la compilation faite. Mais malgré tout, la vérité reste intangible, raison pour laquelle le Professeur Aimé Gogué, candidat de l’Alliance des démocrates pour le développement intégral (ADDI) a adressé ses félicitations à Jean-Pierre Fabre, candidat du Combat pour l’alternance politique en 2015 (CAP 2015). Mais les informations qui nous sont parvenues, tendent à conforter le fait que la « victoire décrétée » de Faure Gnassingbé serait venue d’ailleurs.

En effet, il nous revient qu’un des candidats qui disposait aussi de son côté des résultats et était au fait des fraudes à grande échelle orchestrées par le parti au pouvoir, aurait été contacté par un diplomate au sujet des tendances. Et le candidat n’a pas longtemps cherché ses mots avant de confirmer l’avancée conséquente de Jean-Pierre Fabre sur Faure Gnassingbé. Une franchise qui aurait déplu fortement à ce diplomate qui n’est autre que le représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU pour l’Afrique de l’Ouest, Ibn Chambas. « Le petit est encore jeune et pourquoi voudriez-vous qu’il s’en aille ? », aurait réagi l’interlocuteur du candidat. Peu de temps après, le monde entier a vu Taffa Tabiou à l’œuvre.

Nous avons cherché confirmation hier auprès du candidat à l’élection, mais celui-ci, tout en nous confirmant que pareil entretien s’est effectivement déroulé, n’a pas voulu en dire plus.

S’agissant du parcours de ce Ghanéen dont le pays est pris comme modèle de démocratie depuis quelques années, il est utile de retenir qu’en 2005, alors qu’il était Secrétaire exécutif de la Cédéao, c’était en sa présence que le plus grand massacre pour cause d’élection s’était produit au Togo. Une affaire qui aurait rapporté gros, selon un haut cadre du NDC, le parti au pouvoir au Ghana.

Une autre situation plus révélatrice de l’état d’esprit de celui qu’il est désormais loisible d’appeler « Représentant spécial du Secrétaire Général de l’ONU auprès de Faure Gnassingbé » a trait aux discussions sur les réformes institutionnelles et constitutionnelles. Au plus fort des débats, alors que l’opposition s’en tenait à l’esprit de l’Accord politique global (APG), c’était Mohamed Ibn Chambas qui cherchait à faire pression sur les leaders afin que ceux-ci concèdent de remettre les compteurs de Faure Gnassingbé à zéro. Il aurait même dit à Jean-Pierre Fabre qu’il était encore jeune et qu’il pouvait accorder cinq années supplémentaires à l’actuel locataire du palais de la Marina. Pourquoi cet homme ne tirerait-il pas le drap du côté du fils de Gnassingbé si jamais une parcelle de pouvoir ou d’autorité lui était concédée ? L’élection présidentielle constitue une trop belle aubaine pour ce représentant spécial, de « jouer sa partition », ce qu’il fit. La preuve, il n’a pas attendu les résultats définitifs de la Cour constitutionnelle avant de déclarer que le scrutin était libre et transparent.
Abbé Faria

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