L’ancien ministre de l’information de la transition, Me Jean Yawovi Dégli, avocat au barreau de Lomé a expliqué il y a quelques jours, la victoire du Président Faure Gnassingbé par trois paradigmes.
L’avocat et également constant des questions politiques a estimé que la victoire de Faure Gnassingbé s’explique par l’effet du bonus du Président sortant, la division de l’opposition et la démotivation d’une bonne partie de la population qui ne croit plus aux élections.
Sur la question de l’effet du bonus du président sortant, Me Degli indique que les nombreuses réalisations faites sous le président sortant, notamment sur le plan des infrastructures, judiciaires, social et la lutte contre la pauvreté ont donné une bonne impression auprès d’une partie de l’électorat qui a décidé de lui faire confiance.
«Lorsque les choses ont été faites qu’il y a un bilan qui est positif, le bonus va à l’actif du Président sortant », a-t-il expliqué.
La 2e raison avancée par Me Degli est la division de l’opposition togolaise, minée depuis des années par des querelles intestines et interminables. Une situation qui crée une cacophonie qui désoriente les partisans de l’opposition. De plus, l’opposition s’est présentée à l’élection en rang dispersé pendant qu’une partie de cette même opposition a appelé les électeurs à boycotter le scrutin.
La 3e raison de la victoire de Faure Gnassingbé, selon l’ancien ministre est la démotivation des partisans de l’opposition qui, en l’absence des réformes constitutionnelles prenant en compte un mode de scrutin à deux tours et la limitation de mandats présidentiels, pensaient que tout était joué d’avance. Ce qui traduit un fort taux d’abstention de plus de 39%.
Alors que les partisans de l’opposition étaient démotivés et démobilisés, le pouvoir a su remobiliser sa base qui a massivement participé au vote.
Trois facteurs qui ont joué contre l’opposition et qui peuvent expliquer facilement la réélection de Faure Gnassingbé à la tête du pays.