Observation électorale : Un business rentable

Politique

Publié le jeudi 7 mai 2015 | icilome

© aLome.com par Parfait
Briefing des autorités togolaises à l`intention des missions internationales d`observation électorales accréditées à la faveur du scrutin du 25 avril 2015
Lomé, le 21 avril 2015. Hȏtel Sarakawa, officiels togolais, diplomates représentés au Togo et observateurs devant scruter le scrutin du 25 avril 2015 se sont donnés rendez-vous.

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- 5/5/2015

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Présidentielle 2015 et joutes électorales

Togo - L'observation électorale est devenue de nos jours un juteux business pour beaucoup d'institutions et organisations qui tirent plus avantage des dictatures que de la démocratie.

Nombreuses sont ces organisations de la société civile et aussi bien des institutions nationales et sous-régionales qui se bousculent aux portillons des partenaires financiers pour solliciter des aides à des fins d'observation électorale

Le Togo qui s'illustre particulièrement par ses élections contestées est une aubaine pour toutes ces organisations dont personne ne connait les méthodologies de travail et qui pendant qu'on vole et bourre les urnes se contentent de regarder.

Véritables usines à rapports,elles donnent dans la plupart des cas l'impression de servir de faire valoir aux régimes en places.

Avec souvent et toujours les mêmes discours dont les termes sont difficilement cernables et compréhensibles, on en arrive à chaque fois à du déjà vu et entendu.

« Dans l’ensemble, l’élection s’est bien déroulée, à part quelques irrégularités constatées ici et là, mais qui ne sont pas de nature à entacher la crédibilité du scrutin… » des déclaration de ce genre commencent par jeter du discrédits sur ces organisations.

Les togolais eux sont fatigués de les voir défiler à longueur d'élections et leur rabattre les oreilles avec les mêmes phrases des année précédentes.

On se demande à quoi sert un observateur si c'est pour finalement ne pas être capable de dire ce qu'il a vu.Ils ne prennent pas soin de relever, d’étudier et d’expliquer ces « irrégularités » aux populations.

Ils produisent des rapports assortis de recommandations qui ne sont jamais mises en œuvre par les tenants du pouvoir. A la prochaine occasion, ils reviennent sans chercher à savoir si leurs recommandations ont été suivies.

Visiblement, cela ne les préoccupe guère. L’essentiel, c’est de prendre part au nouveau business qui s’annonce.

Plusieurs fois, les médias ont dénoncé ces observateurs des institutions de la sous-région qui viennent se faire remplir les poches dans notre pays et repartent sur la pointe des pieds, laissant le peuple sans repère.

On se rappelle l’élection présidentielle de 2005 que les observateurs de la CEDEAO et de l’UA ont déclarés crédible, mais qui a été la source de contestation, faisant plus de 500 morts selon le rapport de l’ONU.

Aujourd’hui, malgré les conditions extraordinaires dans lesquelles les résultats de l’élection présidentielle ont été proclamés, avec des CELI à problème, tous les observateurs (internationaux comme nationaux) s’accordent à dire que le scrutin a été crédible.

Aucune mission d’observation, même celle de la Concertation nationale de la société civile (CNSC), n’a fait mention du retrait de l’expert de l’OIF, Siaka Sangaré, de la salle de la Céni, avant la proclamation des résultats. Curieux que cela n’a pas retenu leur attention.

Tous ces faits, inaperçus dans les rapports d’observation, font dire que l’observation électorale, du moins au Togo, se rapporte plus à un business qu’à une mission sérieuse.

I.K.

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