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Autopsie d’un échec programmé de l’opposition/Le pouvoir a bien manié le «bâton et la carotte» selon André Afanou du CACIT
Publié le jeudi 7 mai 2015  |  Telegramme 228


© aLome.com par Lakente Bankhead
Le CACIT dénonce le non respect des engagements prisent par l’Etat togolais à l’égard des victimes des événements de 2005
Lomé, le 28 janvier 2015. Siège du CACIT. Le Collectif des Associations Contre l’Impunité au Togo (CACIT) a animé un point de presse à son siège de Lomé pour dénoncer le non respect des engagements prisent par l’Etat togolais à l’égard des victimes des événements de 2005 au Togo. La rencontre, animée par les premiers responsables du CACIT, a permis d’informer l’opinion que depuis plus de dix huit (18) mois, la décision de la Cour de Justice de la CEDEAO n’est toujours pas mise en œuvre par l’Etat Togolais, et la situation des victimes continue de se détériorer davantage chaque jour.


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Encore un scrutin, une expérience électorale vécue par le peuple togolais et un nouvel échec de l’opposition togolaise face à un régime qui ne veut aucunement pas mourir. Au lendemain de ce scrutin, les Togolais ont repris leur train-train quotidien avec les perdants qui continuent de ruminer leur échec alors que les vainqueurs savourent. Et les analyses des observateurs de la vie politique togolaise y vont de leurs analyses.


Entre autres, le Directeur exécutif du CACIT, André Kangni Afanou. ce dernier hier mardi chez nos confrères de LCF croit savoir que « l’échec de l’opposition togolaise dans la recherche de l’alternance au Togo peut être liée à la nature du régime togolais, qui par hypothèse ne veut pas perdre le pouvoir. Et qui en conséquence met un certains nombres de moyens ».


Ces moyens d’après M. Afanou « sont liés à ce que j’appellerai la carotte et le bâton. D’abord la carotte, ça permet de mettre les ressources financières à disposition pour intéresser toutes les personnes qui peuvent être susceptible de combattre le système qui est en place. Deuxième catégorie de moyen utilisée par le régime, c’est ce que j’ai appelé le bâton. C’est le bâton qui permet au régime de coincer tous ceux qui sont en train de lutter pour la liberté ».

Il regrette que l’opposition togolaise ne tisse pas la nouvelle corde au bout de l’ancienne et reste campée sur ses égos laissant des failles dont profite savamment le pouvoir en place. «Quand nous prenons 1993, 1998 et 2003, l’opposition togolaise n’a vraiment pas tiré leçon des expériences passées. Ensuite, parce que chacun a des égos personnels, chacun a des ambitions personnelles, ils laissent des failles dont le pouvoir profite », a-t-il fait constater.


Et pour ce qui est de la présidentielle du 25 avril dernier dont les pages sont presque tournées, a son diagnostic de la situation. « Cette opposition n’a pas réussi à avoir une ligne claire par rapport à la problématique des réformes institutionnelles et constitutionnelles. Elle a péché en donnant l’impression que le seul fait de clamer haut et fort que Faure Gnassingbé ne pouvait pas se présenter était une façon d’obtenir ce résultat là » ; tel est le constat amer que fait le Directeur exécutif du CACIT, André Kangni Afanou.
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