Me Zeus Ajavon, coordinateur du Collectif Sauvons le Togo (CST) a été l’invité de la rubrique « Leader à l’écoute » de www.icilome.com avec les internautes.
D’emblée, une question sur sa propable candidature au scrutin présidentiel de 2015 lui a permis de décliner l’offre... avec un « wait and see ! »
Invité à cette émission, Me Zeus Ajavon à qui un internaute a demandé s’il sera candidat aux présidentielles de 2015, rétorque : « Non je ne suis pas candidat en 2015. Mais vous conviendrai avec moi que la réponse à la suite de votre question est d’une très haute portée politique. Wait and see ». Les questions des élections législatives du 25 Juillet 2013, la libération de Abass Kaboua, le CST sont entre autres sujets débattus par Zeus Ajavon avec les internautes. Lecture.
Icilome.com : A Quand la libération du commandant Boko Olivier AMAH ?
Zeus Ajavon : Cette question doit être plutôt posée à Faure Gnassingbé. Pour notre part nous faisons ce qui doit être fait, juridiquement. Je suis son avocat.
Tout d’abord, je saisis cette occasion pour vous rendre hommage pour votre courage et votre détermination à la cause nationale et légitime. En Effet, depuis que vous êtes à la tête du CST, le monde politique national et international est conscient qu’il y a une panique, la peur dans le parti au pouvoir malgré sa majorité mécanique à l’assemblée. Sur ce je voudrais vous poser cette question : Bientôt, 2015, serez-vous candidat ? Si non, comment comptez-vous organiser les forces de l’opposition autour d’une candidature unique contre FAURE s’il se présenterait davantage ?
Non je ne suis pas candidat en 2015. Mais vous conviendrez avec moi que la réponse à la suite de votre question est d’une très haute portée politique. Wait and see !
Me Zeus, tout en vous félicitant pour votre dévouement pour l´instauration de la démocratie au Togo, je voudrais vous poser cette question d´ordre sociopolitique.
Lorsqu´on est responsable il faut être impartial, mais nous, de la Diaspora, constatons que vous êtes comme vice-Président de l´Anc et non coordinateur de CST ; pouvez-vous nous dire ou répondre franchement si vous êtes vraiment impartial pour pouvoir faire taire les mécontentements au sein du CST ? en vous écoutant seul Anc à raison or la critique ne vient pas d´un seul parti au sein de CST.
Où m’avez-vous jamais écouté ? Pensez-vous que tous les états d’âme de chacune des entités, société civile et partis politiques, membres du CST doivent commander les décisions du groupe ? PENSEZ-VOUS QUE Me AJAVON a un bâton pour imposer sa position à tout le monde ? Si le CST était dirigé comme cela, comme un parti unique, avec un président fondateur qui régente tout et impose sa volonté, je n’en serais pas le coordinateur ou il y a longtemps que j’aurais jeté l’éponge. Heureusement que tel n’en est pas le cas et toutes les décisions, je dis bien, toutes, sont prises après d’interminables débats et toujours, après un consensus. Nous n’avons jamais voté. Maintenant, consensus ne signifie pas du tout unanimité. Dites- moi, lorsque dans n’importe quel groupe un seul n’est pas d’accord, sa position doit-elle s’imposer malgré tout à tous les autres membres ? ,
Que pensez-vous de l’émergence des forces démocratiques que propose Fulbert ATTISSO pour une alternance assurée en 2015 ?
Si c’est la proposition de Fulbert qui peut être la potion magique, pourquoi pas ?
Comment vous vous sentez après les résultats des élections législatives du 25 Juillet 2013 ?
Après les résultats provisoires des élections proclamées par la CENI, l’ANC et autres entités sauf OBUTS ont rejeté les résultats et parle même de compilation. Malheureusement jusqu’à ce jour, les togolais n’ont pas vu les vrais résultats promis. Expliquez s’il vous plait. Merci
Me Zeus a coordonné les activités parce qu’il est à la tête du CACIT, une organisation de la société civile. Maintenant qu’il ne l’est plus, est-ce possible qu’il reste le coordonnateur du CST ?
Le CST et entités n’ont pas remportés les législatives du 25 Juillet dernier. Sur quoi vous vous baser pour donner espoir afin au peuple que les présidentielles, les locales seront en vos faveurs ?
Je me sens encore plus déterminé que jamais à tout faire pour qu’on ne torture plus au Togo, que des élections démocratiques soient enfin organisées au Togo, comme cela a été un peu le cas en 1994, avec une CENI non dirigée par un baron du parti au pouvoir et une cour constitutionnelle chargée de dire le droit, rien que le droit, comme celle de 1994 et non celles qui lui ont succédées, et surtout, sans les achats des délégués des candidats de l’opposition dans les bureaux de vote. A ce moment-là on reparlera des résultats des élections. Seul le peuple souverain décide, et il décidera, d’une manière ou une autre."
Une chose doit être clair pour tout le monde, c’est que ce n’est pas le président de Cacit qui a été, es qualité, désigné comme coordinateur du CST mais, Me AJAVON, pour sa personne. Qu’il soit président du CACIT ou d’une autre entité, cela ne présente aucune importance
Si Fabre pense que le Togo est une dictature militaire, il lui serait très difficile de gagner les élections et qu’on le lui remette. Sa personne passe mal auprès de ses adversaires et même auprès de certains de ses amis. On ne lui pardonne pas ses déclarations passées : Moi, on ne me vole pas... L’ANC ayant l’adhésion de la majorité des sympathisants de l’opposition, pourquoi diantre l’ANC ou le CST ne choisirait pas une personnalité autre que Fabre qui serait beaucoup plus présidentiable, passez- moi s’il vous plait l’expression, une personne membre de l’ANC ou non, pour être candidat de l’ANC à la prochaine élection présidentielle ? Si on cherche bien, on peut en trouver. Pourquoi pas Georges Lawson ? Pourquoi pas une personnalité de la société civile ? Pourquoi pas une personnalité membre de l’Arc-en-ciel comme candidat de toute l’opposition ? Pour avoir vraiment une alternance et non demeurer des éternels ’premiers des derniers’… Merci
Vous raisonnez comme si le pouvoir appartient aux militaires et qu’il faudrait leur plaire pour, comme vous le dites, le remettre à qui ils veulent. C’est grave ce que vous dites. Le pouvoir appartient au peuple seul qui désigne qui il veut, par des élections démocratiques. Point, barre ou, un point un trait, comme on dit généralement. Cela se passe-il autrement ailleurs ? sinon, Barrack Obama ne serait jamais devenu.
Maitre, Kaboua libéré, Gally dit le système a fonctionné. Apevon dit la justice a marqué un point. Quel est votre avis sur ces propos ?
Bien que je ne pouvais plus être l’avocat d’ABBAS, puisque j’ai moi-même été inculpé, j’étais aux premières loge du processus de sa libération. Je peux donc affirmer, en tant qu’Avocat togolais, connaissant bien les pratiques de la justice de notre pays, que, aussi bien le juge d’instruction que le procureur de la République qui a requis la libération d’Abbas, contre la volonté du pouvoir, les deux magistrats togolais ont dû prendre leur courage à deux mains pour prendre une telle décision, dans un dossier aussi politisé.
D’abord félicitations pour votre victoire et merci pour votre interminable effort pour l’avènement de la démocratie.
J’ai l’impression que si vous auriez démontré un certain patriotisme en enseignant le fair-play électoral au peuple par un discours de félicitations au gagnant et un appel à l’apaisement comme cela se fait habituellement (mali bénin états unis, France, Congo, Kenya, Afrique du sud, Burkina Niger. Nigeria senegal.etc..) le peuple vous créditerait plus pour ce sacrifice fait pour son bonheur.
Le CST fonctionne comme l’UFC d’autrefois devenu ANC, dont beaucoup peuvent deviner chaque action à venir, langage et toutes stratégies. Voilà pourquoi les autres partis du CST qui sont modérés certes ont étés confondus à l’ANC. Par les électeurs. En clair un vrai sondage vous prouverait que vos propres militants ne connaissent pas la différence entre l’ANC et les autres partis, ils sont engloutis dans l’union. Je pense que votre refus de participer au gouvernement en block crée encore cette confusion qui n’arrange que l’ANC car les électeurs voient ça comme la stratégie habituelle des radicaux UFC devenus ANC. votre avis svp. merci
D’abord, vous trompez royalement dans le parallèle que vous avez établi entre l’UfC et L’ANC puisque l’UfC a accepté de participer au gouvernement depuis 2010 alors que tous les partis membre du CST ont refusé d’entrer dans les gouvernements HOUGBO et AHOOMEH. Ensuite, l’UFC est restée UFC et est au pouvoir ; elle n’est pas devenue ANC. L’ANC est un nouveau parti politique créé en 2010 et est dans l’opposition. Enfin, si en France, au Bénin, en Afrique du sud aux Etats Unis au Mali et au Sénégal les perdants ont félicité les vainqueurs, c’est à l’issue d’élections transparentes et démocratiques, ce qui n’a malheureusement pas toujours le cas au Kenya, ce qui n’est pas le cas dans les deux Congo, ce qui n’a jamais été le cas au Togo, sauf en 1994. Dans ces conditions, féliciter le prétendu vainqueur constitue une onction ou, à tout le moins, un encouragement à la fraude et à la mal gouvernance politique et économique. On ne peut féliciter le vainqueur que lorsqu’il est investi de la légitimité conférée par le suffrage populaire. C’est vrai que vous êtes en Allemagne et que vous n’avez absolument aucune idée du déroulement du processus électoral. Dommage.
Au temps de l’Utd, vous souteniez et justifiez la nécessite de la participation de l’opposition au gouvernement avec Edem Kodjo. Expliquez-nous la différence entre votre soutien et le refus d’y aller aujourd’hui
En 1994, à l’issue des élections législatives, l’opposition avec le CAR et l’UTD, ont obtenus la majorité parlementaire. Dans tous les pays du monde, il lui revenait de former le gouvernement. La question ne se posait donc pas en termes de participation à un quelconque gouvernement mais en termes de responsabilité pour la formation du gouvernement. Maintenant, si les deux partis politiques avaient manqué à leurs obligations par rapport au mandat que le peuple leur avait confié, par leurs suffrages, c’est un autre problème. Tel n’est pas le cas après les élections législatives de 2007, l’élection présidentielle de 2010 et les élections législatives de 2013. Pour l’opposition, participer à un gouvernement est un choix politique dont il convient d’analyser tous les contours et toutes les implications et conséquences avant de se lancer dans ce imbroglio que certains, dont moi-même, qualifions d’une aventure suicidaire, puisqu’on y perd souvent son identité, sa crédibilité, voire son âme.
A quand la publication du mémorandum de CST sur les législatives ?
Le CST est lancé, dans un premier temps, dans un processus d’analyse et de déblayage, sans complaisance aucune, de la situation, de ses activités et actions depuis sa création, en avril 201, du processus électoral, des résultats des élections législatives, avant d’en tirer les conclusions pour déterminer, avec méthode, perspicacité et efficience, notre conduite à tenir, dans l’immédiat, et nos actions futures. Tout ceci ne peut et ne doit pas se faire dans la précipitation, juste pour satisfaire la curiosité des uns ou l’impatience des autres.
