La rentrée des classes ce fut le 16 octobre dernier et dans des conditions catastrophiques. Ces trois semaines ont été ponctuées soit par des menances de grèves qui ont été finalement mis à exécution, du fait de l’absence d’un accord entre le gouvernement et les fédérations de syndicats des enseignants, après plusieurs rounds de discussions.
Ce lundi, une nouvelle grève de trois jours a paralysé les établissements scolaires et les élèves se seraient déversés dans les rues. Pour éviter le drame occasionné par de pareils mouvements de rue des élèves l’année dernière pour réclamer le retour de leurs enseignants en classe, le gouvernement togolais à travers un communiqué rendu public sur les médias d’Etat au cours de la soirée de ce lundi, dit avoir relevé des vices de procédure qui l’amènent à ordonner la fermeture des établissements jusqu’à nouvel ordre. En termes de vices de procédure, l’on semble évoquer la descente dans les rues d’élèves, suite aux dires des enseignants que « pendant la période des grèves, les cours sont considérés comme donnés ». Ce qui est jugé d’arnormal par les autorités qui estiment que « c’est de nature à inciter les enfants à leurs revendications ».
« Suite à cette situation, le gouvernement dans le souci de préserver la sécurité des élèves décide la fermeture jusqu’à nouvel ordre de tous les établissements scolaires tant publics que privés de l’enseignement général et de l’enseignement technique à compter du 05 novembre 2013 », indiquait le communiqué. Plus loin, le document « le gouvernement tient à rassurer l’ensemble de la communauté éducative que toutes les dispositions seront prises pour que les cours reprennent dans un meilleur délai ».
Dans une intervention suite à la lecture de ce communiqué sur les plateaux de la Télévision nationale, le ministre en charge des Enseignements primaire et secondaire, Florent Badjam Maganawè,a déclaré « ne pas comprendre que pendant que les négociations sont en cours, que la grève soit déjà lancée ».
Toutefois, les autorités disent être ouvertes à la discussion qui reste leur crédo et invitent les fédérations des syndicats des enseignants à reconsidérer leur position.
On se rappelle que l’année dernière, la descente des élèves dans les rues des villes du Togo ont entrainé des heurts qui ont occasionné le décès de deux jeunes élèves dans la ville de Dapaong dans l’extrême nord du Togo.