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Le professeur Magloire Kuakuvi évoque les grands enseignements du processus électoral
Publié le mercredi 13 mai 2015  |  Courrier d'Afrique




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Au Togo, le processus électoral de 2015 suscite toujours réactions et commentaires, si bien de la part des acteurs politiques que ceux de la société civile. Et si certains y trouvent une élection apaisée et « transparente », d’autres dénoncent une élection toujours à sens unique. C’est le cas du Professeur Magloire Kuakuvi, Président de la Commission Episcopale « Justice et Paix», rencontré cette semaine par Courrier d’Afrique. Lecture!



Le Togo vient de boucler, un processus électoral avec à la clé la réélection du président sortant Faure Gnassingbé. Quels sont les enseignements que pouvons nous retenir de ce processus ?

De ce processus électoral, je retiens trois points essentiels. Le premier enseignement c’est la débauche de milliards qu’il y a eu de la part du président sortant et du président gagnant, on ne peut plus dire aux Togolais qu’il n’y a pas d’argent au Togo. Parce qu’être capable de faire des affiches de toutes les dimensions sur toute l’étendue du territoire avec des T-shirt, casquettes et autres bref, tout ce que nous avons appris, ça veut dire qu’il a des milliards à la pelle quelque part qu’on ramasse.

Le deuxième enseignement, c’est que Unir n’a pas été fair-play dans le refus des réformes constitutionnelles et institutionnelles. Il a fallu être à quelques jours de l’ouverture de dépôt de candidature du scrutin pour que nous soyons devant le fait accompli. Faure Gnassingbé candidat et on doit remettre le compteur à zéro. Je crois savoir que la même chose se passe actuellement au Burundi et le président Pierre Nkrurunziza a déjà dit que ce serai son dernier mandat. Au Togo nous n’avons rien appris de tel donc cela fausse le jeu démocratique et de plus il y a déjà des rumeurs de septennat et donc tout est flou on a attend de voir.

Le troisième et dernier enseignement, c’est que les députés de Unir sont trop sûrs d’eux-mêmes. Ils n’ont pas tiré les leçons de ce qui est arrivé aux députés burkinabè. Donc moi je leur conseillerais d’apprendre de l’histoire parce que c’est vrai le Togo n’est pas le Burkina mais les mêmes causes ont toujours les mêmes effets quelquefois au cours de l’histoire de l’humanité.

Vous vous sentez déçu du processus ?

Vous savez, les gens se croient toujours puissants au Togo ; à partir de Dalila par exemple, si on prend Mobutu, Ben Ali, Hosni Moubarak, tous ces gens là étaient si puissants dans leur pays, mais ils sont tombés. Donc je pense que le président Faure Gnassingbé aurait dû faire les réformes pour pacifier le Togo. J’étais même parmi ceux qui voudraient qu’il soit candidat même si l’ANC ne voulait pas en entendre parler dans un premier temps avant d’accepter d’aller compétir avec lui dans un second temps. C’est tout cela qui est aujourd’hui la déception sur le plan rationnel. Mais ce n’est pas aussi étonnant de voir des collègues universitaires soutenir le système. C’est humain cependant tout ce que nous demandons c’est l’humilité et qu’il ait la victoire humble.

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