Vendredi prochain, l’Etat devrait officiellement rentrer en possession du dernier arrêt en date de la Cour de justice de la CEDEAO portant sur «l’affaire d’escroquerie internationale de l’Emirati Abass El Youssef ». Cet arrêt avait été rendu à Abuja (Nigeria) au moment où la campagne électorale battait son plein au Togo.
Le Conseil de Pascal Bodjona (ancien directeur de Cabinet de Faure Gnassingbé et ex ministre de l’Administration territoriale), inculpé et détenu à Tsévié depuis fin 2014 (dans ce dossier), par l’entremise de Me Jil-Benoît Afangbedji, espère vivement l’élargissement de son client. Me Afangbedji a fait état de cette attente de libération ce 13 mai sur « Radio Victoire ».
Plusieurs membres du Conseil de M. Bodjona dans ce dossier ont à maintes reprises dénoncé les tournures judiciaires qu’ont prises cette affaire ces trois dernières années, n’hésitant pas à la qualifier «d’affaire signalée» (hautement politique).
A côté de Pascal Bodjona, plusieurs défenseurs des droits humains au Togo dénoncent régulièrement la détention de «plusieurs détenus politiques» sous le second quinquennat de Faure Gnassingbé qui s’est achevé le 3 mai dernier. Ces défenseurs des droits humains insistent, le plus clair du temps, sur le cas des condamnés dans «l’affaire de complot contre la sûreté de l’Etat» qui fait croupir en prison, depuis 2011, Kpatcha Gnassingbé (jumeau et demi-frère de Faure Gnassingbé) et plusieurs co-détenus.
Ces acteurs de la société civile et du secteur judiciaire ont été enhardis par un récent Rapport onusien qui a demandé la libération de Kpatcha Gnassingbé et co-détenus.