L’ancien ministre de l’administration territoriale de la décentralisation et des collectivités locales, Pascal Akousoulèlou Bodjona pourrait recouvrer la liberté et retrouver sa famille dans les prochains jours.
Le gouvernement togolais sera en possession de l’arrêt de la Cour de justice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO), demandant sa libération au plus tard le vendredi 15 mai 2015, selon Me Jil Benoît Afangbedji, l’un des avocats de Bodjona.
A en croire la cour de justice de la CEDEAO, la détention de M. Bodjona dans la période du 1er septembre 2012 au 9 avril 2013 est arbitraire, en conséquence condamne l’Etat du Togo à lui verser 18 millions de francs CFA au titre des préjudices subis, condamne l’Etat du Togo aux entiers dépens.
La cour « ordonne à l’Etat togolais d’organiser le procès de M. Bodjona Pascal dans les meilleurs délais ou faute d’éléments à charge contre lui, de le libérer », a déclaré Me Jil Benoît Afangbedji avant d’ajouter que le pouvoir et les autorités judiciaires savent qu’aucune charge ne pèse sur le ministre Bodjona dans cette affaire d’escroquerie.
Pour rappel, cité témoin, Pascal Bodjona a été arrêté dans un premier temps le 1er septembre 2012, relâché en avril 2013, avant de nouveau d’être interpellé le 21 août 2014 et détenu à la prison civile de Tsévié dans une affaire d’escroquerie internationale où Abass Al Youssef, le plaignant dit avoir été escroqués de plus de 25 milliards de francs CFA.