L'ambassade de France au Togo a apporté son concours à l’organisation d’une formation de deux jours des élèves officiers de gendarmerie sur la problématique de la traite des êtres humains.
Cet atelier, qui s’est achevé mercredi, avait comme objectif de doter les enquêteurs de moyens opérationnels et de bonnes pratiques pour renforcer la répression de la traite des êtres humains au Togo.
Des experts de la gendarmerie, du ministère de la Justice et du ministère de l’Action sociale, ainsi que des représentants de la société civile ont participé aux travaux.
La traite des personnes est considérée comme la troisième forme de criminalité la plus répandue dans le monde, après le trafic d'armes et le trafic de stupéfiants. On estime à plus de 2,5 millions le nombre de victimes qui sont annuellement recrutées et exploitées à travers le monde. Les formes d'exploitation les plus répandues sont le travail forcé et l'exploitation sexuelle, mais on recense également d'autres formes d'exploitation telles que l'esclavage, la servitude et le trafic d'organes.
Comme d'autres pays de la région, le Togo n'est pas épargné par ce phénomène, étant à la fois un pays d'origine, de transit et de destination des victimes de la traite des êtres humains.
Le pays a ratifié en 2004 le ‘Protocole des Nations unies visant à prévenir, réprimer et punir la traite des personnes, en particulier des femmes et des enfants’ (dit le Protocole de Palerme) et a depuis adopté des mesures visant à renforcer la répression de cette criminalité, mais aussi sa prévention et la protection des victimes.
Cet atelier s'inscrit dans le cadre d'un projet régional d'appui à la lutte contre la traite des êtres humains dans les pays du Golfe de Guinée, financé par la Coopération française.
Ce projet concerne le Bénin, le Cameroun, le Ghana, le Nigeria et Togo.