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BONNE GOUVERNANCE : Toujours pas de traces de près de 2 milliards de FCFA ; le principe de redevabilité mis à mal
Publié le vendredi 15 mai 2015  |  Autre presse


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Noupokou Dammipi, ministre des Mines et de l’Energie


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Dans notre parution N°0155 du 06 au 12 janvier 2015, nous avons relevé en citant le rapport de conciliation 2012 de l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives (ITIE) que près de deux (2) milliards de FCFA sont passés sans traces.



A la publication de cet article en janvier dernier, nombreuses ont été les réactions et interprétations qui étaient parvenues à notre rédaction. Si certains avaient spéculé que c’était un article dirigé contre le ministre des finances AYASSOR, d’autres l’avaient pris pour une flèche empoisonnée à l’adresse du Coordinateur de l’ITIE-Togo, Monsieur Didier Kokou Agbémadon. Des réactions qui ne nous avaient pas du tout surpris. Au contraire, nous en avons été revigorés.

Des démarches sans suite auprès du Directeur général du Trésor


Après avoir publié notre article et pour la manifestation de la vérité et surtout pour retrouver les traces des près de 2 milliards de FCFA portés disparus dans les comptes, nous avons sollicité du Directeur Général du Trésor une audience afin de lui faire part de notre préoccupation et de notre souhait de bien vouloir faire procéder par ses services aux vérifications idoines et particulièrement de nous fournir des explications sur la faramineuse somme de 1.760.455.978 FCFA, constituant l’écart résiduel suite à l’ajustement des déclarations.


Si au prime abord, nous avons apprécié la simplicité et la disponibilité du Directeur Général du Trésor Public à nous recevoir sans prendre de gants, notre attente n’a pas été satisfaite. Depuis notre rencontre du mois de janvier et nos multiples rappels des 19 janvier 2015, 18 février 2015 et 07 avril 2015, Monsieur le Directeur Général du Trésor Public tarde à revenir vers nous et surtout à nous permettre d’apprécier à juste titre l’écart résiduel dont parle le Rapport de Conciliation 2012 publié par l’ITIE-Togo. Il s’agissait pour nous, dans notre démarche, de savoir comment se sont volatilisés les près de 2 milliards de FCFA dont parle le rapport de l’ITIE et essentiellement de vérifier si réellement les services appropriés du Trésor avaient encaissé cette importante somme demeurée depuis sans traces.

Aujourd’hui donc, après nos démarches sans suites qui mettent à mal le principe de redevabilité cher à toute politique de bonne gouvernance, nous jugeons utile de revenir sur la nécessité d’y faire toute la lumière. Une question de crédibilité, de transparence et de meilleure gestion en somme.


Nous en appelons encore à la disponibilité du Directeur Général du Trésor Public et de son Ministre Adji Otèth AYASSOR à s’investir convenablement pour que la lumière soit faite sur cette importante somme portée disparue.


Le Premier Ministre Arthème Séléagodji AHOOMEY-ZUNU est également interpellé en sa qualité de président du comité de supervision de l’ITIE-Togo.

L’historique des 1.760.455.978 FCFA passés sans traces


Selon l’ITIE-Togo, dans son petit commentaire sur son site internet à l’issue de la publication de son rapport au titre de l’année 2012, il ressort que la contribution des industries extractives dans le budget de l’Etat au cours de l’exercice 2012 s’élève à 15 815 999 921 F CFA, représentant la somme des revenus collectés par les régies financières de l’Etat togolais au titre de l’exploitation des ressources minières, pétrolières et gazières. Au cours de l’exercice de réconciliation des données, les entreprises ont déclaré avoir payé à l’Etat 17 511 281 197 F CFA tandis que les agences gouvernementales déclaraient avoir perçu pour le compte de l’Etat 15 750 825 219 F CFA. L’ajustement des déclarations ont révélé un écart résiduel de 1 760 455 978 F CFA. La déclaration unilatérale de l’Etat a dégagé 65 174 702 F CFA.


Précisons qu’en dehors du montant enregistré au Trésor public, les entreprises extractives ont déclaré avoir contribué de diverses manières au développement socio-économique des milieux d’exploitation minière sur toute l’étendue du territoire national pour un montant total de 58 075 976 F CFA. Ce qui porte à 15 875 075 897 F CFA, la contribution du secteur minier au développement économique du pays selon les déclarations des revenus telles que reportées par les agences gouvernementales et les industries extractives.


Notre pays le Togo a été déclaré ” pays conforme ” la 6e Conférence mondiale de l’ITIE organisée à Sydney en Australie en mai 2013 par le Conseil d’Administration de l’ITIE Internationale. Le Togo était l’un des rares pays à avoir accompli la mise en œuvre du processus dans le strict respect du délai fixé par le Conseil d’Administration de l’ITIE internationale.


Rappelons également que le processus ITIE-Togo avait connu des soubresauts en fin d’année 2014. Ce qui avait amené la Représentation de la Banque Mondiale dans notre pays à faire des observations et des recommandations en vue de parfaire le processus et surtout afin d’éviter des conflits et encourager la bonne gouvernance, les bonnes pratiques à la Coordination nationale de l’ITIE-Togo.


Crédo TETTEH



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