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BURUNDI, l’armée destitue PIERRE NKURUNZIZA I, la panique gagne le pouvoir RPT/UNIR au TOGO
Publié le samedi 16 mai 2015  |  Togo News


© Autre presse par DR
Célébration du 54ème anniversaire de l’indépendance du Togo
Dimanche 27 avril 2014. Lomé. Un grand défilé militaire et civil a marqué la célébration du 54ème anniversaire de l’accession du Togo à l’indépendance en présence du président Faure Gnassingbé.


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Doit-on l’appeler coup d’Etat ? Ou doit-on qualifier l’acte de courageux et légitime ? Des interrogations se multiplient autour de la situation qui prévaut depuis mercredi, au Burundi où l’armée a sonné la fin de l’insurrection populaire. “Observant avec désolation les violences, le cynisme qui a caractérisé Pierre Nkurunziza, les forces de sécurité décident de prendre la destinée du pays en main, Nkurunziza est destitué”, c’est en ces terme que l’armée s’est prononcé mercredi, alors que le président Pierre Nkurunziza était sorti du pays pour Dar es Salaam où il devrait participer à un sommet sur cette crise sociopolitique née de sa volonté manifeste de briguer un troisième mandat.

Cette citation venant de l’ancien chef du service des renseignements burundais, le général Godefroid Nyombare, sonnant la fin de la pagaille et proclamant la destitution du président Pierre Nkurunziza, si elle constitue une solution pour les manifestants contre ce troisième mandat, se révèle comme ce que certains observateurs qualifie de coup d’Etat. Doit-on l’appeler ainsi ? A chacun sa réponse, mais en toute sincérité, qu’est-ce qui est coup d’Etat, entre le fait de tuer le peuple pour s’éterniser au pouvoir et le fait que l’armée sorte de sa caserne suite aux cris de détresse du peuple, pour mettre fin à une violation de la volonté populaire ?

Là aussi, chacun devra répondre.Unanimement, tout le monde convient que le peuple est souverain et que c’est lui seul qui détient le pouvoir d’élire un président et de le démettre si celui-ci se comporte d’une manière méprisante vis-à-vis de la volonté du peuple. Sur cette thèse, il serait dérisoire de qualifier de coup d’Etat, ce que l’armée Burundaise vient de poser comme acte. Si Pierre Nkurunziza a décidé de se taper la volonté du peuple qui lui demande de na plus se présenter pour tenter un forcing, au prix des vies humaines, il est clair que si coup d’Etat, on doit en parler, c’est plutôt l’acte de ce dernier, à fouler au pied, les aspirations profondes d’un peuple décidé à mettre fin à un règne sans fin et sans partage. Au Togo, il semble difficile de parler de ces genres de sujets.

En toute sincérité, chaque fois qu’un peuple prend ses responsabilité ou que l’armée bascule aux côtés du peuple, nombreuses sont les voies qui s’élèvent au sein de la mouvance présidentielle pour intoxiquer le peuple, et l’empêcher de rêver. Depuis mercredi où l’armée Burundaise a rejoint celle Burkinabé, une panique générale s’empare des autorités togolaises qui voient un horizon sombre devant leur règne sans partage et cinquantenaire. La question est de savoir si l’armée togolaise peut aussi un jour réfléchir et décider de sortir du joug de la dictature et écouter le peuple.

C’est le contraire qui se fait toujours. Lors de la proclamation des résultats provisoirement frauduleux de Taffa Tabiou, l’armée togolaise a transformé la CENI en camp en y positionnant un arsenal de guerre pas possible, comme si on était en train de riposter contre une attaque extérieure. Elle a fait circuler dans le pays, des jeeps, des chars et des blindés, juste pour semer la terreur et la peur dans les esprits, et faire résigner le peuple. Les togolais sont ainsi à la merci d’un système militaro-clanique qui l’opprime et refuse d’entendre raison. La dernière fois que ce peuple a décidé de prendre ses responsabilités, l’armée s’est interposée. C’était en 2005 où on a dénombré plus de 1000 morts. Et ça, la soi-disant Communauté Internationale n’a fait que prendre acte de la succession de père en fils, et applaudir le pillage systématique des biens du pays par une minorité.

Aujourd’hui, les Togolais se demandent si un jour, eux aussi peuvent voir surgir de nulle part, un général d’armée qui déciderait pour une fois de penser par la tête et le cœur, et non répondre comme une marionnette, à la manipulation d’un président dictateur et sa bande de brebis galeuses.

Jean-Luc Ablodévi

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