Le Togo a opté pour une nouvelle politique sécuritaire, afin de faire face efficacement aux nouvelles formes de criminalité : le blanchiment d’argent, la cybercriminalité, la piraterie maritime etc…
Il s’agit d’un plan d’action stratégique sécuritaire élaboré par le ministère de la sécurité et de la protection civile, afin de bien répondre aux besoins de sécurisation des populations sur l’ensemble du territoire national.
Ce document qui couvre la période 2013/2017, a été soumis mardi à un atelier à Lomé en vue de sa validation. Plusieurs hauts responsables de l’armée togolaise ont pris part à cet atelier dont les travaux ont été ouverts par le ministre de la sécurité, le Colonel Yark Damehame.
Selon ce dernier, le cadre juridique du dispositif de sécurité nécessite aujourd’hui d’être actualisé, en tenant compte de l’environnement sociopolitique et économique national et international.
"La recherche de solutions appropriées à la criminalité, engage mon département à se doter d’un document de planification devant permettre non seulement d’avoir une vue synoptique sur l’ensemble des actions à mettre en œuvre à court moyen et à long terme, mais aussi à servir de plaidoyer pour la mobilisation des ressources", a souligné le ministre.
"L’objectif général est de disposer d’un instrument qui puisse soutenir au mieux, la croissance économique et le déroulement activités du pays dans un environnement de sécurité renforcée. Cet instrument sera le soubassement d’une nouvelle politique sécuritaire, de protection des personnes et des biens fondés sur une approche holistique de la sécurité et de la protection civile sur toute l’étendue du territoire national", a indiqué Yark Damehame.
Ce plan d’action stratégique sécuritaire vise notamment à moderniser l’appareil sécuritaire du Togo. Il s’inscrit dans la droite ligne de la Stratégie de Croissance Accélérée et de Promotion de l’Emploi (SCAPE), adoptée par le gouvernement le 29 Août dernier comme unique cadre de référence des interventions de développement du Togo pour la période 2013-2017
Le plan d’action stratégique sécuritaire s’articule autour de cinq axes prioritaires : la protection des personnes et des biens, la sécurité intérieur de l’Etat, la coopération policière internationale, la gestion des flux migratoires et délivrance des documents de voyage et d’identification, et le développement des capacités du dispositif sécuritaire national.
"Ces domaines d’intervention sont déclinés en dix programmes désagrégés en vingt projets destinés à palier les carences du secteur où chacun des domaines ciblés est analysé à court et moyen terme", a précisé le ministre de la sécurité.
Selon des experts en sécurité, la criminalité a pris des dimensions inquiétantes ces dernières années et se développe sous plusieurs formes dont les plus récentes sont notamment la cybercriminalité, le blanchiment d’argent et la piraterie maritime surtout dans le golfe de Guinée.
En 2012, environ 966 marins ont été attaqués dans cette zone. Au cours de la même année, 851 marins ont subi les mêmes attaques au large des côtes somaliennes, selon les récentes statistiques du Bureau maritime international (BMI).
Un "Centre de coordination maritime" sera bientôt opérationnel, structure initiée de commun accord par quatre pays de la sous-région : Bénin, Niger, Nigeria et Togo.
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