Togo - Les lendemains du scrutin présidentiel du 25 avril dernier ne sont pas de tout repos pour les journalistes. Les agressions à l’égard de ceux-ci sur les lieux de reportage, surtout à des meetings ou des manifestations de rue, ont repris.
La dernière en date s’est produit ce samedi 16 mai au cours de la marche du Combat pour l’alternance politique en 2015 (CAP 2015) où une journaliste de la radio Nana FM, Aimée Gbotcho, qui couvrait la manifestation de rue par laquelle cette coalition de partis politiques de l’opposition entend contester les résultats de l’élection présidentielle, « s’est vue empêchée de circuler librement et de pouvoir faire son travail par un groupe de manifestants qui l’a huée et couverte d’insultes de tout genre avant de la bousculer jusqu’à l’obliger à quitter les lieux ».
L’information a été donnée ce mardi par l’Union des journalistes indépendants du Togo (UJIT) et le Syndicat national des journalistes indépendants du Togo (SYNJIT). Dans un communiqué conjoint dont copie a été faite à l’Agence de presse Afreepress, les deux organisations se sont indignées contre cette agression et ont condamné "avec véhémence" ce comportement qui, selon elles, « relève d’une époque révolue ».
Pour l’UJIT et le SYNJIT, « ces actes des militants du CAP 2015 sont les conséquences directes des propos que tiennent leurs premiers responsables sur les lieux du meeting ».
Les responsables politiques de cette coalition, indique le communiqué conjoint, « semblent encourager par leur silence et soutenir les comportements inciviques de leurs militants ».
Après avoir appelé les responsables politiques à sensibiliser leurs militants sur le respect des journalistes sur les lieux de reportage, l’UJIT et le SYNJIT ont clairement menacé d’appeler les journalistes au boycott des couvertures médiatiques des formations politiques dont les militants font preuve de comportements « répréhensibles » à l’endroit de la presse, « si un pareil cas se reproduit ».