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Le pouvoir refuse de délivrer une autorisation de sortie à Jean-Pierre Fabre pour un voyage à Paris et à Bruxelles : . Abass Kaboua empêché d’aller se faire soigner en Europe
Publié le jeudi 7 novembre 2013  |  Liberté hebdo


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Jean-Pierre Fabre, le leader de l’Alliance nationale pour le changement (ANC)


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Togo -

Les bonnes choses ne durent jamais, dit-on. Par paraphrase, on dirait que le pouvoir Faure Gnassingbé n’aime pas trop l’accalmie politique manifeste depuis les législatives du 25 juillet dernier. Car des manœuvres sont ressuscitées pour confiner l’opposition et ses principaux leaders. Le dernier cas en date est le refus fait à Jean-Pierre Fabre d’effectuer un voyage en Europe. Toute chose ajoutée à d’autres faits, qui risque de faire de nouveau monter la température dans le landerneau politique.


Jean-Pierre Fabre empêché d’aller en Europe

Le leader de l’Alliance nationale pour le changement (Anc), Jean-Pierre Fabre devrait se rendre en Europe, et plus précisément à Paris et à Bruxelles, ce samedi 2 novembre. Inculpé dans l’affaire des incendies des marchés, et comme il lui est demandé par la Justice togolaise, il a requis du Doyen des juges d’instruction, une autorisation de sortie du territoire. Mais l’autorité judiciaire a refusé de lui délivrer le précieux sésame. « A la demande d’autorisation de Jean-Pierre Fabre de se rendre, ce samedi 02 novembre 2013, à Paris et à Bruxelles pour rencontrer les autorités françaises et celles de l’Union Européenne, le régime autocrate de Faure Gnassingbé, RPT/UNIR, vient de donner une fin de non recevoir », informe un communiqué signé du Secrétaire national à la communication du parti, Eric Dupuy.
Les documents de voyage d’Abass Kaboua saisis
Appréhendé le 29 mai 2013 pour avoir, lui reproche-t-on, transgressé l’interdiction à lui faite de se prononcer sur le fond de l’affaire des incendies dans laquelle il est inculpé, le patron du Mouvement des républicains centristes (Mrc) a été élargi (provisoirement) le 25 septembre dernier, après près de quatre (04) mois de détention arbitraire. Pour raison de santé. « Il est question d’un rapport d’expertise médicale en date du 13 septembre 2013, ordonnée par le Doyen des juges d’instruction, et qui a conclu sans équivoque que notre client est malade. Donc c’est clair que la libération de Kaboua est rendue possible grâce à son état de santé », avait indiqué dans un communiqué son conseil qui n’a pas manqué de « saluer le travail rigoureux, sérieux, et absolument professionnel accompli par le collège des six (6) médecins experts, sous la conduite du Professeur Badjona Songne ».
C’était la motivation de sa demande de libération faite à plusieurs reprises par ses avocats, lorsqu’il était encore gardé à la prison civile de Notsè ; et une fois élargi, Abass Kaboua devrait se rendre en Europe pour se faire soigner. Mais voilà, ses documents de voyage sont réquisitionnés par les autorités judiciaires, l’empêchant ainsi d’effectuer le voyage pour recevoir les soins appropriés.

Claude Ameganvi et 2 cadres de l’ANC convoqués et inculpés hier

Le Procureur de la République, Essolissam Poyodi annonçait récemment que l’instruction de l’affaire des incendies était presqu’à son terme, et le commun des Togolais pensait vraiment à la clôture imminente du dossier. Mais l’opinion sera surprise par la convocation de trois (03) nouveaux cadres de l’opposition.

Claude Ameganvi, Eric Dupuy, Alexandre Amorin, ce sont là les trois personnages encore convoqués par la Justice togolaise. Le Secrétaire national chargé de la coordination du Parti des Travailleurs, le Secrétaire national à la communication et le Conseiller au Bureau national de l’Anc ont été en effet convoqués ce lundi 4 novembre. Même si la convocation ne portait aucune précision sur l’affaire concernée, personne n’était dupe qu’il s’agissait du dossier des incendies des marchés. Et les appréhensions ont été confirmées hier. Les convoqués s’y sont présentés, sauf Alexandre Amorin qui serait en Europe depuis plusieurs mois. Au finish, ils ont été inculpés mais pas placés sous mandat de dépôt


Simple harcèlement de l’opposition

Il s’agit simplement des manœuvres de harcèlement et d’intimidation du pouvoir Faure Gnassingbé qui reprennent, dans le but ultime d’empêcher l’opposition de mener librement ses activités politiques. C’est manifeste que cette affaire des incendies a de la peine à prospérer. L’accusation portée contre les cadres de l’opposition manque tellement de consistance que le pouvoir a été obligé de libérer à la pelle ceux d’entre eux qui ont été arrêtés. Et puis, la convocation de Claude Ameganvi est ridicule et illustre assez bien l’acharnement, vu que l’homme a été déjà entendu le 28 janvier 2013 par le Service de recherche et d’investigation (Sri) qui a ravi la vedette à la Justice pendant l’instruction de ce dossier, et il a dit à ses interlocuteurs tout ce qu’il savait.


Au-delà de l’empêcher d’aller se faire soigner, la saisie des documents de voyage d’Abass Kaboua vise à l’empêcher de rencontrer des oreilles attentives en Europe sur l’affaire des incendies et la situation politique de notre pays en général. Mieux encore, c’est le cas de Jean-Pierre Fabre qui illustre bien l’acharnement politique contre les leaders de l’opposition. Car le leader de l’Anc était censé rencontrer à Paris et à Bruxelles des autorités politiques françaises et de l’Union européenne. Sans doute pour leur exposer la situation sociopolitique dans notre pays et requérir leur intervention afin d’éviter le pire. Comme il l’a fait récemment au cours de visites à Ouagadougou et à Abidjan où il a rencontré Blaise Compaoré et Alassane Ouattara. Que voir d’autre derrière ce refus que la volonté de restreindre ses mouvements, vu qu’il est justifié par l’argument selon lequel il est sous contrôle judiciare, alors que ce n’est pas la première fois qu’il allait sortir du pays après son inculpation dans l’affaire des incendies ? Depuis janvier, il a effectué plusieurs voyages à l’extérieur après autorisation du Doyen des juges d’instruction, et il est toujours revenu au pays ! Et puis, des sources citent le « magicien du droit » et de deux hauts gradés des corps habillés comme étant derrière ce refus de délivrance de l’autorisation de sortie.

Aux dernières nouvelles, le président de l’Anc n’a pas abdiqué, et avec ses avocats, ferait tout ce qui est possible pour obtenir cette fameuse autorisation de sortie.


Des pressions sur le pouvoir pour clôturer l’instruction et organiser le procès

Le souhait des victimes et des populations est de voir l’instruction clôturée très tôt et le procès organisé afin que la lumière se fasse dans cette affaire. C’est le vœu aussi de ceux qui ont été injustement inculpés dans ce dossier. Le procès aura le mérite de faire connaitre les vrais commanditaires de ces incendies criminels ayant ravagé les grands marchés et détruit des vies. Mais cela n’intéresse pas que l’opinion nationale.

Selon les indiscrétions, la communauté internationale est aussi fatiguée de cette affaire qui pourrit la vie politique du Togo et l’empêche de s’occuper des choses sérieuses. Et il nous revient que des pressions intenses sont exercées sur le pouvoir par des représentants diplomatiques occidentaux afin qu’une ultime confrontation soit organisée entre les accusateurs et tous les inculpés dans l’affaire, l’instruction du dossier bouclée et un éventuel procès organisé, afin que l’on passe à autre chose. Faure Gnassingbé et les siens vont-ils entendre raison ?

Tino Kossi

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