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Culture/«Cow’s Theory», un spectacle engagé et engageant au festival Assassan
Publié le mercredi 20 mai 2015  |  Telegramme 228


© aLome.com par Parfait
Festival de danse ASSASSAN, édition numéro 1, les 29, 30 avril et 1er mai 2015 au Goethe-Institut de la capitale togolaise‏.
Lomé, les 29, 30 avril et 1er mai 2015. Goethe-Institut. Spectacles de danse, performances de rue, connférences-débats ont été au menu de cette grand-messe de la danse au Togo, imaginée par la Compagnie DZIDZO TOGO. "Assassan Festival" a été la plateforme représentant le travail chorégraphique des compagnies invitées dans cette première édition du Festival et dont l’objectif est la transmission de nouvelles approches scéniques et le développement de la scène de la danse togolaise.


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Au cours de la première édition de « Assassan festival », à l’initiative de la Compagnie Dzidzo Danse Théâtre, avec le soutien des partenaires comme le Fonds d’Aide à la Culture et le Goethe Institut de Lomé du 29 avril au 1er mai dernier, l’une des pièces les plus marquantes était « Cow’s Theory » de la danseuse et chorégraphe argentine Cecilia Lisa Eliceche. Une pièce pour cinq danseurs – deux danseurs et trois danseuses – qui a été recrée à Lomé, en seulement trois jours, pour les besoins du festival. Mais cela n’était pas de nature à entacher le côté aussi bien engageant qu’engagé de « Cow’s Theory » qui compte parmi les danseurs, la chorégraphe elle-même.
C’est un spectacle qui, par son choix de recréer l’espace de jeu d’ordinaire frontal, de disposer le public tout autour de la scène, avec un accent sur la proximité danseurs et spectateurs, questionne tous d’entrée. Ce dispositif hors du commun peut être le reflet d’un propos politiquement incorrect. Et Cecilia Lisa Eliceche ne s’en cache pas. Même les berceuses populaires du Togo, d’Argentine sifflés par moments par les danseurs, restent des berceuses, mais elles peuvent délivrer un message absolument engagé et politique. « En Argentine, une très célèbre berceuse consiste pour les mamans à chanter aux bébés de ne pas pleurer parce que maman n’est pas payée, l’Etat ne se soucie pas de maman, c’est pour cette raison qu’elle reste à côté du bébé, mais tout ira pour le mieux, et maman et bébé ne pleureront plus… », se rappelle Cecilia pour souligner l’aspect possiblement engagé d’une berceuse. Sauf que dans « Cow’s Theory », la célèbre chanson « Redemption song » de Bob Marley, que la voix chaude de la chorégraphe hurle entre temps masque mal son discours hautement engagé. La danse, met également en relief cette prise de position. En effet, c’est une pièce qui s’ouvre par des mouvements plutôt lents et qui s’accélèrent progressivement au fil de la pièce jusqu’à atteindre une certaine vitesse de croisière.


Dans cette chorégraphie, le rapprochement entre les cinq danseurs est le maitre-mot. Dans le contact permanent des corps, ils construisent des structures complexes qui ont l’air à la fois très solides et aléatoires. Face à leur fébrilité et fragilité quasi constantes où ces structures ont tendance à se désagréger, on y voit une surprenante solidarité.



Ce sont des corps qui s’entremêlent et qui sont condamnés à utiliser l’autre comme contrepoids, à s’étendre sur les bords. Ils ressemblent à des sculptures. Leur performance est rendue encore plus impressionnante parce qu’ils exercent dans le mouvement lent, qui nécessite une grande force, le contrôle et l’équilibre. Le flux est assurément envoûtant, l’effet est magnifique ! le message l’est aussi en fin de compte. Cécilia, chorégraphe argentine vivant en Belgique et ayant découvert le Togo à travers cette première édition de « Assassan festival » fait habiller ses danseurs en pagne imprimé.
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