Le rapport d’audit du CNV Internationaal finalement présenté à la presse/Sébastien Tèvi, SG de la CSTT : «Il n’y a pas eu de détournement»

Société

Publié le jeudi 21 mai 2015 | Telegramme 228

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Sébastien Tévi Ayikoué, secrétaire général de la Confédération des Syndicats des Travailleurs du Togo (CSTT)

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Il y a un an éclatait une supposée affaire de détournement de fonds au niveau de la CSTT, l’ancien comptable de cette centrale syndicale, Denis Agbodo, accusant le Secrétaire général, Sébastien Ayikoué Tèvi, d’avoir été l’instigateur de ce forfait qui concernerait plus de 47 millions de F cfa. Si l’on a réclamé des audits, ils ont été faits mais seulement qu’hier, en Conseil syndical, il n’a pas été du tout facile pour le Secrétaire général et son bureau de se prêter à l’exercice de présentation des résultats aussi bien de l’audit des partenaires, surtout le CNV Internationaal, et de la Commission ad’hoc mise en place et comportant des membres de la CSTT.

Si face à certains membres furieux, prêts à en découdre avec toute personne ayant une position contraire à la leur, et ne voulant rien entendre qu’une éviction du SG élu par un Congrès, bloquant ainsi la publication de ces rapports comme ils le réclamaient plusieurs jours plus tôt, le BE de la CSTT n’a eu autre choix que d’ajourner le Conseil syndical, ce dernier ne s’est pas privé de faire finalement le jeu des protestataires qui ont vite fait de mettre une partie de ce rapport d’audit provisoire du CNV Internationaal dit confidentiel dans les médias. Ainsi, Sébastien Tèvi et ses collaborateurs et aussi les responsables des Unions régionales (UR), étaient face à la presse dans l’après-midi de mercredi pour partager avec la presse autour des différents éléments de cette crise.

De par les explications de M. Tèvi, que ce soit les 47 millions de F cfa que les 300 millions de F cfa, il n’a jamais été question d’un détournement de fonds surtout sous sa gestion officielle comme SG et non en tant qu’intérimaire.

Cette précision en valait la peine puisqu’il est indiqué que son intérim qui a commencé en 2009 n’a été que de courte durée et a pris fin aussitôt quelques semaines ou mois après le retour du SG, en la personne d’Adrien Béléki, qui aussitôt après son retour a continué par signer certains chèques. Comme stipulé dans le document de 72 pages faisant office de rapport d’audit du CNV Internationaal, ce qui est brandi par ses détracteurs comme ayant fait l’objet de détournement n’est que ne sont que le contenu du draft du rapport d’audit de certaines pièces que les auditeurs ont refusé de reconnaitre comme tel. Ces derniers auraient recensé plusieurs anomalies tels les bons de sortie de caisses signés seulement par le comptable et sans autres justificatifs (factures, notes de débit…), les bons de caisse sortie non signés et absence de document de support justifiant le montant, les factures des prestataires sans signature, les listes de présence incomplètes, les factures non acquittées ( bus, groupe électrogène…), les listes de présence signées, mais sans aucun montant mentionné, l’absence de documents de support justifiant les paiements effectués aux prestataires de service….

Aussi, ces auditeurs évoquent l’absence d’un manuel de procédures financières, la tenue d’une comptabilité inadéquate, l’absence de piste d’audit, la faiblesse dans la procédure d’archivage, les pièces justificatives inadéquates, l’absence de rapprochement bancaire et d’inventaire de caisse, la documentation de la préparation des activités insuffisante, la gestion inappropriée des aspects financiers des activités, et l’absence de procédure de paiement formalisé.

Il impute ces anomalies à la gestion 2009-2011 qui ne concerne pas son vrai mandat en tant que SG de la CSTT, mais plutôt celui de son prédécesseur mais aussi au comptable qui a emporté nombre de pièces justificatives des dépnses. D’après Sébastien Tèvi, les résultats de l’audit de 2009 à 2011, ont été « catastrophiques », mais de 2012 à 2013, il y a eu une amélioration et de 2013 à 2014, « les choses se sont bien améliorées ». Ce sont là certains arguments qui fondent l’assertion du SG de la CSTT d’après qui, « les 47 millions de FCFA, ça n’existe nulle part. Nous sommes capables de faire la démonstration. Notre démarche à mener, c’est de tout faire pour éclairer la lanterne de l’opinion. Tous les documents seront mis à la disposition de qui de droit pour que la lumière soit faite. Camarades journalistes, ne pensez jamais que Têvi a bouffé un seul franc ».

A tout prendre, que ce soit pour les accusations portant sur les 47 millions dont l’ancien comptable est l’auteur ainsi que de celles des 300 millions de F cfa, relevés par l’audit des partenaires et dont le BE de la CSTT et son SG sont sommés d’apporter des explication, « il n’y a pas eu de détournement, mais des malversations faites sur les pièces ».

Il est vrai que l’on indique, s’agissant du Conseil syndical finalement ajourné, qu’il s’agit d’un report à une date ultérieure mais, les faits forcent à croire que si rien n’est fait avant le mois de décembre prochain, où doit se tenir le Congrès ordinaire électif de la CSTT, l’on tend vers des assises tumultueuses. Ceci même si le Secrétaire général actuel s’est refusé d’informer s’il sera candidat à sa propre succession ou pas, indiquant seulement que « le prochain Congrès de la CSTT n’est plus loin, ce sera en décembre. Ce sera un congrès démocratique. Mais pour le moment, la candidature de Têvi n’est pas à l’ordre du jour ».

G.K, Lomé (T228) ... suite de l'article sur Autre presse

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