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Le Prince court désespérément derrière une investiture inconstitutionnelle
Publié le jeudi 21 mai 2015  |  togo.infos


© aLome.com par Dodo Abalo
Prestation de serment de Faure Gnassingbé pour un nouveau quinquennat
Lomé, le 4 mai 2015. Hedzranawoé, Salle des fêtes de la Nouvelle Présidence. Audience solennelle de prestation de serment de Faure Gnassingbé, en présence de l`un des candidats perdants au scrutin présidentiel, Gerry Taama.


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Togo - A peine se dit-il réélu que Faure Gnassingbé subit déjà ses premiers revers.

Des millions investis pour acheter des articles dithyrambiques dans des journaux français n’ont pas résolu le problème, tout comme le combat diplomatique conduit de main de maitre par Robert Dussey.

En réalité, personne dans la sous-région tout comme dans le monde diplomatique ne prend Faure Gnassingbé au sérieux. Voilà pourquoi son délirant projet d’investiture est en train de prendre du plomb dans l’aile.

Cette cérémonie qui n’est autre chose que du folklore était prévue pour tenir le 15 mai. Elle a ensuite été reportée sur le 23, puis encore sur le 29 ou alors sur le 6 juin.

Mais aucune de toutes ces dates n’est réellement retenue. Et pour cause. Les chefs d’Etats et les personnalités visées pour donner un crédit à cette fantaisiste cérémonie ne se rendent vraiment disponibles pour fouler les pieds au Togo.

Or justement, Faure Gnassingbé en a plus que besoin pour se restaurer aux yeux du monde. Il se sait complètement éteint sinon indésirable dans le concert des chefs d’Etats modernes.

L’astuce à travers ce projet d’investiture était justement de donner à la communauté internationale, l’illusion complète d’une démocratie affranchie au Togo. L’épreuve, malheureusement risque d’être difficile, très difficile pour le Prince bien-aimé.

Du coup l’homme fait au quotidien une cour quasi lâche à ses homologues de sous-région sans succès. Ceux-ci arguent constamment d’un calendrier trop chargé. Même s’il peut, à cette étape compter sur la disponibilité légendaire du guignol du Bénin pour être à ses côtés pour une telle cérémonie, ce n’est vraiment pas le cas pour d’autres Chefs d’Etats comme Ouattara ou encore John Mahama qui vient malheureusement de céder sa casquette de Président en exercice de la CEDEAO à Macky Sall du Sénégal. Naturellement Faure Gnassingbé aurait bien voulu s’arracher ce titre au Ghana surtout qu’aujourd’hui il fait office de doyen des Chefs d’Etats de cette sous-région. Mais là aussi personne n’a fait attention à lui.

L’équation devient alors plus compliquée pour le Prince, tant Macky Sall qui vient gracieusement d’hériter de ce poste, le tient pratiquement en aversion du fait de son avidité incongrue au pouvoir, surtout qu’il vient encore de tout corser avec son refus au Ghana d’entériner le projet d’harmoniser les Constitutions au sein de l’espace CEDEAO limitant les mandats présidentiels à deux.

Ce serait alors quasi utopique de voir un Macky Sall qui porte en lui l’étendard d’une démocratie assumée, se rendre complice des caprices d’un despote de la dimension du Prince.

Au final et à l’heure actuelle, Faure Gnassingbé ne peut compter que sur Boni Yayi, Ibn Chambass, le sulfureux diplomate onusien d’origine ghanéenne et un certain Louis Michel en Belgique et son réseau pour être présents à sa fameuse cérémonie d’investiture inventée de toutes pièces pour habiller les conditions désastreuses dans lesquelles il s’est octroyé d’autorité un troisième mandat au Togo.

Dans ces conditions, Faure Gnassingbé ne peut qu’avoir du tournis. Où se mettre la tête alors que tous les médias au Togo ont déjà annoncé le projet ? C’est une vraie épreuve qui lui triture ou même torture la tête.

Lui qui espérait pouvoir se donner des honneurs à travers ce folklore avant de demander la démission d’Ahoomey Zunu, se voit obligé, dans les jours à venir de réclamer cette démission vu que le temps passe sans qu’il n’ait obtenu les moyens de ce festin mondain.

L’heure est donc grave pour le Prince. Et à une telle allure l’on peut bien prédire toutes les difficultés que le fils du feu général aura pour assumer pleinement se mandat qu’il vient ainsi de forcer. Pour l’instant, souhaitons-lui simplement un bon courage pour la suite.

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