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Le Togo serait-il prèt à abandonner sa souveraineté sur son propre espace aérien ?
Publié le jeudi 21 mai 2015  |  icilome




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Togo - Il y a actuellement des remous au sein du personnel de l’ASECNA en général et parmi ceux exerçant au Togo et au Bénin en particulier. Et pour cause,l’hypothèse de voir les Etats togolais et béninois confier au Ghana, pays anglophone non membre de l’ASECNA, le précieux et stratégique patrimoine national que constitue leur espace respectif.

Depuis 1945, avec la fin de la seconde guerre mondiale, l’aviation civile internationale a connu un grand essor. Pour des questions de sécurité et d’organisation de la gestion du trafic, le ciel mondial a été répartidivers blocs appelés FIR ( Flight Information Region ou Région d’Information de Vol). C’est ainsi que le Togo et le Bénin se sont retrouvés dans la FIR Accra dont la gestion fut confiée à l’Etat ghanéen.

Par ailleurs, les conventionsinternationales ayant consacré la souveraineté pleine et entière de chaque Etat indépendant sur l’espace aérien au-dessus de son territoire, le Togo a adhéré à l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (ASECNA) quelques années après la création de celle-ci. Ainsi, conformément à la convention signée, l’Etat togolais devait confier la gestion complète de son espace aérien à l’ASECNA, pour le compte de la communauté ; malgré sa bonne volonté, le Togo n’a pas réussi jusqu’à ce jour à honorer cet engagement d’autant plus que l’essentiel de son espace aérien est géré par le Ghana et ceci, sans aucundroit de regard du Togo sur l’administrationfaite au quotidien par la partie ghanéenne de cet espace aérien quoiqu’il soit censé y exercer une souveraineté complète et exclusive..

Les négociations en vue d’une gestion collégiale de la FIR Accra ont débuté depuisles années 1970avec pour objectif ultime l’atteinte d’une meilleure répartition des rôles et des ressources. Les multiplesrencontres,conduites parfois au plus haut niveau, n’ont jusque-là pas suffi à amener la partie ghanéenne à respecter ses engagements pris, à savoir permettre à l’Etat togolais, à travers l’ASECNA, d’être partie prenante de la gestion de son espace aérien supérieur.
En 2008, un protocole d’accord de cogestion signé le Togo, le Bénin et le Ghana, matérialisé par un mémorandum d’entente, a même vu le jour, sans jamais connaître un début d’application par la mauvaise foi des autorités de l’Aviation civileghanéenne.
Face à ces diversions, les ministres de tutelle de l’ASECNA, instruits par les Chefs d’Etat membres, ont décidé en 2012 d’accompagner le Togo et le Bénin dans leur lutte pour exercer leur souveraineté sur l’entièreté de leurespace aérien en en confiant la gestion à leurs propres concitoyens travaillant à l’ASECNA.

Il s’en suit aussitôt un jumelage des espaces aériens du Togo et du Bénin avec l’établissement à Lomé d’une entité en charge de la gestion de sa partie supérieure et une deuxième basée à Cotonou qui fournit les services dans sa partie inférieure. De plus, deux radars neufs ont été achetés et installés, l’un à Cotonou et l’autre à Niamtougou, permettant la couverture de tout le territoire terrestre et maritime.

Les compétences du personnel local ont renforcées et l’ensemble des agents de l’ASECNA affiche sa solidarité avec leurs collègues togolais et béninois et manifeste son vœu de voir l’espace du Togo et du Bénin retomber enfin dans la cagnotte communautaire. Ce qui ne serait que justice vu les nombreux investissements tant humains que matériels dont ces deux Etats ont été jusque-là bénéficiaires, sans véritable contrepartie de leur part.

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