Depuis un certain temps, les journalistes togolais sont victimes de propos malveillants et de menaces de toutes sortes de la part des hommes politiques et des militants, lors des manifestations politiques. Une situation qui porte gravement atteinte à la liberté de presse et au travail du journaliste sur le terrain dans notre pays.
L’évènement qui suscite aujourd’hui notre indignation est l’agression de la consœur Aimée GBOTSO de la Radio Nana Fm.
En effet, le samedi 16 mai 2015 au cours de la marche organisée par le regroupement de partis politiques CAP 2015, Aimée GBOTSO , journaliste de Nana FM qui était sur les lieux pour la couverture médiatique s’est vue empêchée de circuler librement et pouvoir faire son travail par un groupe de manifestants qui, selon les faits relatés par la consœur, l’a huée et couverte d’insultes de tous genres avant de la bousculer jusqu’à l’obliger à quitter les lieux.
L’Union des Journalistes Indépendants du Togo(UJIT) condamne avec véhémence ce comportement qui relève d’une époque révolue et appelle les organisateurs desdites manifestations à sensibiliser leurs militants sur le respect du journaliste sur le lieu du reportage.
L'UJIT se réserve le droit à l’avenir d’appeler tous les journalistes au boycott de la couverture médiatique des manifestations organisées par des formations politiques dont les militants font preuve d'incivisme et de comportements répréhensibles à l'endroit de la presse, si de pareils cas se reproduisent.
L'UJIT rappelle que le journaliste est sur le terrain pour faire son travail et ne saurait être inquiété dans l’exercice de son métier.
L’Union des Journalistes Indépendants du Togo compte sur le bon sens de tous et appelle au respect des droits individuels de tous et de chacun.
Lomé, le 18 mai 2015
Pour le Bureau Exécutif, la Secrétaire Générale
Patricia ADJISSEKU