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La CEDEAO a-t-elle menti dans le compte de Faure Gnassingbé et de Yahya Jammeh ?
Publié le vendredi 22 mai 2015  |  Togo Breaking News


© aLome.com par Atapointe
Ouverture de la session extraordinaire du conseil des ministres de la CEDEAO
Lundi 30 septembre 2013. Abidjan. Hȏtel du Golf de la Riviera. Les ministres de la communauté économique des Etats de l`Afrique de l`Ouest se sont réunis en session extraordinaire. Le ministre ivoirien des affaires étrangères Diby Koffi a ouvert les travaux.Photo: Désiré Kadré Ouédraogo, président de la Commission de la CEDEAO


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Il n’est plus un secret pour personne qu’à la suite du sommet de la CEDEAO tenu cette semaine à Accra, le protocole de bonne gouvernance de l’institution régionale qui rappelle le principe de limitation de mandats présidentiels a été soumis à validation. Mais la ministre ghanéenne des affaires étrangères qui faisait le rapport des travaux a indiqué que le protocole n’a pas été adopté parce que le Togo et la Gambie n’en voulaient pas.


Après le tollé soulevé par ce refus du Togo et de la Gambie, qui a contraint les treize autres pays à surseoir à l’adoption du protocole très attendu, le site officiel du gouvernement togolais (Republicoftogo) indique qu’en aucun moment, le président togolais Faure Gnassingbé n’avait pris la parole à Accra sur le sujet.

Alors la question qui vient à l’esprit est de savoir si la CEDEAO ou tout au moins, la ministre ghanéenne qui faisait le compte rendu des travaux aux journalistes avait menti dans le compte des présidents togolais et gambien. Question difficile à répondre.

Toutefois, deux réalités sont constantes dans cette polémique sur le refus ou le report, c’est selon, de l’examen et de l’adoption du protocole qui devrait permettre d’harmoniser les pratiques constitutionnelles au sein de la CEDEAO.

Dans les 13 pays de l’espace régional dont les dirigeants étaient partants pour l’adoption du protocole de la bonne gouvernance et qui devrait consacrer la limitation de mandat, les Constitutions ne posent aucun problème. Les mandats sont limités et il n’est pas contraignant pour ces dirigeants d’apposer leurs signatures sur le document, qui ne vise que l’enracinement de la démocratie dans les différents pays.

Au Togo où la Constitution a été toilettée en 2002 et amputée des principes de limitation de mandats et du mode de scrutin à deux tours, le Président pourra rester au poste à vie. Ce qui a permis à l’ancien Président, Eyadèma Gnassingbé d’entamer un troisième mandat avant de rendre l’âme en 2005. Faure Gnassingbé, l’actuel président qui a hérité de cette situation en a profité pour se présenter à l’élection présidentielle du 25 avril dernier et a entamé son 3e mandat à la tête du Togo.


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