L’artémisinine, une plante d’origine chinoise, pourrait permettre à la science d’écrire une page majeure dans l’histoire de la lutte contre le paludisme. En effet, une thérapie contre la maladie, basée sur l'artésunate, un traitement dérivé de cette plante à récemment affiché des résultats impressionnants. «Nous avons constaté une baisse de la mortalité de 35% avec l'artésunate injectable» a déclaré le Dr Zerihun Kassa qui exerce à l'hôpital de Tulu Bolo en Ethiopie, l’un des pays africains où se médicament est actuellement en phase-test.
D’après Médécins sans frontières (MSF), l’artésunate est particulièrement efficace dans le traitement de patients sévèrement atteints par la malaria, et présentant un état comateux. De son côté, rapporte La Tribune de Genève l’organisation internationale Unitaid indique que le remède pourrait sauver annuellement quelques 195 000 vies soit un peu plus du quart des 755 000 victimes que fait le paludisme chaque année.
Alors que les tests qui se mènent également au Nigeria, au Cameroun, au Kenya, au Malawi et en Ouganda semblent confirmer l’efficacité du médicament, il reste maintenant à ce que le remède connaisse le même succès dans sa phase de distribution aux populations atteintes.