Togo - Le phénomène suscite beaucoup de commentaires dans les médias, ces derniers jours. Le prix du bol du maïs est passé de 400f à 600f voir 700f. Beaucoup s’interrogent sur l’inaction et le silence de l’ Agence nationale de le sécurité alimentaire du togo (Ansat), l’organe sensé gérer la flambée des prix. Certains observateurs ont même qualifié cette structure d’« aberration économique ». Tandis que pour d’autres elle n’a même plus sa raison d’être.
C’est dans tohu-bohu que les premiers responsables de l’Agence nationale de le sécurité alimentaire du togo (Ansat) ont décidé de rencontrer la presse pour se prononcer sur la question, tout en confrontant les différents acteurs impliqués dans la production, consommation et commercialisation du maïs, en vue de dégager ensemble une solution
Cette rencontre tenue ce jeudi 21 mai à Lomé a accouché une décision : l’Ansat va engager dans les jours à venir des stocks de maïs sur le marché. Mais à quel prix ? Difficile de le savoir pour l’instant.
Car selon le Directeur général de l’Ansat et ministre de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche, Ouro-Koura Agadazi, ce prix devra prendre en compte les préoccupations des producteurs, consommateurs et commerçants. «Les plaintes des paysans, les espoirs des femmes commerçantes et les inquiétudes des consommateurs, on va tout intégrer pour que vous ayez la bonne information dans les jours à venir », a déclaré le ministre Agadazi qui rassure que contrairement à ce que pensent certains, « l’Ansat est en pleine forme » et ses magasins sur l’ensemble du territoire « sont pleins à craquer ».
Il faut souligner que certains producteurs estiment que le prix que connait actuellement le maïs sur le marché togolais est normal parce que c’est le moment de frotter les mains. « Il ne s’agit pas de flambée de prix mais de l’éveil de prix. Ce qui encourage les producteurs », a indiqué M.Kebi Ewovi, un producteur.