Togo - C’est une histoire complètement folle que celle que vit Emmanuel Adebayor depuis maintenant plus d’un an. Le 21 novembre 2014, Emmanuel Adebayor faisait le buzz, en affirmant sur les réseaux sociaux avoir chassé sa mère.
En effet, l’attaquant de Tottenham avait déclaré avoir viré sa mère de sa maison qu’il possède à Accra, au Ghana et interdit à ses sœurs de lui rendre visite. Et depuis, Manu et ses sœurs ne s’adressent plus la parole. La raison ? L’attaquant togolais les accusait d’utiliser la sorcellerie pour mettre un terme à sa carrière de footballeur. C’est sa sœur, du nom de Maggie, qui a révélé cette information sur les ondes de Peace FM, à Accra. Le joueur togolais a lui aussi parlé à la même radio. Et à la question «Quand avez-vous parlé à votre mère pour la dernière fois ?», le grand Manu a expédié : «Comment est-ce que je peux parler à une mère qui, avec la complicité de mes sœurs, a comploté contre moi ?»
Une bien «belle» histoire. Mais qui a une suite.
Car Emmanuel Adebayor, l’attaquant de Tottenham et du Togo, en avait gros sur le cœur. Il a donc décidé de laver son linge sale… en public. Dans un long message publié sur sa page Facebook, l’ancien joueur de Monaco règle ses comptes avec quelques membres de sa famille.
Morceaux choisis : «C’est vrai que les affaires de famille doivent être réglées en famille et pas en public, mais je le fais pour que d’autres familles apprennent les leçons. Il faut noter que tout ceci n’est pas à propos d’argent», annonce-t-il en préambule.
Adebayor raconte ainsi comment il a aidé sa mère à lancer «un business de biscuits et autres produits» en lui donnant «une grande somme d’argent» et en l’autorisant à utiliser son nom pour «vendre beaucoup plus». Cette même mère qui, quelque temps plus tard, l’insultera au téléphone comme le fera aussi sa sœur, à qui il reprochait d’avoir renvoyé son demi-frère de la maison qu’il avait acheté au Ghana. «Cette même soeur dit que je suis ingrat. Demandez-lui à propos de la voiture qu’elle conduit ou tout ce qu’elle vend aujourd’hui», écrit le joueur des «Spurs».
Adebayor livre aussi une anecdote étonnante sur son petit frère, Rotimi, qui aurait volé «21 téléphones de ses coéquipiers» alors qu’il lui avait trouvé une académie pour jouer au football quand il évoluait à Monaco.
Adebayor, qui révèle plusieurs autres histoires édifiantes concernant sa famille, conclut cette missive en assurant que «l’objectif principal n’est pas d’exposer (sa) famille», mais «que d’autres familles africaines apprennent de ceci».
S’en était trop. Surtout au Togo où le capitaine des «Éperviers», l’équipe nationale, jouit d’une cote immense. C’est pourquoi le président togolais Faure Gnassingbé a décidé de monter au créneau et d’éteindre le feu chez les Adebayor. En bon chef d’Etat, Faure Gnassingbé ne s’implique pas seulement dans les affaires des pays voisins, mais aussi des familles dont il est le «père», comme on dit ici en Afrique.
Et face au déchirement de la famille Adebayor, il a pris son bâton de pèlerin pour aller y semer la bonne parole. Et aussi pour renvoyer l’ascenseur à celui qui l’avait soutenu en public, le 21 avril dernier, à la veille de l’élection présidentielle togolaise.
En effet, l’ancien Meilleur joueur africain de 2008 entretient de très bonnes relations avec le chef de l’État togolais Faure Gnassingbé.
Selon des sources à la présidence togolaise contactées par Times24.info, le président de la République du Togo est sur le point de réconcilier la famille Adebayor. «Le footballeur Emmanuel doit bientôt se rendre au pays où une rencontre privée et secrète va se dérouler en présence du président Faure Gnassingbé et la famille Adebayor», nous informe notre source.
Pour sa part, Emmanuel Adebayor affirme faire «confiance au président Faure Gnassingbé pour unir le Togo et bâtir une grande nation».
Mais cela n’a pas pour autant freiné les attaques d’Emmanuel Adebayor contre les siens. C’est ainsi qu’il a encore dévoilé ce mercredi 20 mai, sur sa page Facebook, un complot familial qui vise à attenter à sa vie pour profiter de ses biens. «Ils se sont déjà mis d’accord sur le partage de mes maisons, de mes voitures. Ils se sont dit : ‘S’il meurt, toi tu auras cette voiture et cette maison.’ Vous vous imaginez la situation ?»
Gageons que les bons offices du président Gnassingbé aboutissent et mettent un terme à ce déballage public d’une affaire familiale qui aurait due rester dans un cadre privé.
