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Election présidentielle 2015 au Togo : M. Placca, ne vous excusez pas, le Togo est une démocratie
Publié le samedi 23 mai 2015  |  Togo News


© aLome.com par PARFAIT
Le président de la CENI donne l`exemple du vote citoyen à ses compatriotes
Samedi 25 avril 2015. Agoè. Taffa TABIOU, président de la CENI, a été le premier acteur du processus électoral en cours à glisser son bulletin dans l`urne, dans la capitale togolaise.


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Dans une interview qui a fait le buzz sur la toile et les réseaux sociaux, le journaliste Jean Baptiste Placca concluait son analyse des lendemains d’élections au Togo par la phrase suivante : « Et si, malgré tout, ce pays est quand même une démocratie, alors, il faut bien convenir que c’est une démocratie tétraplégique ». Je ne sais pas ce que la Fédération Togolaise des Associations de Personnes Handicapées (FETAPH) et ses membres pensent de cette comparaison peu flatteuse dans une société où le fait de ne pas être comme l’autre est souvent considéré comme une punition divine méritée. Cela étant, je dirais que Jean Baptiste Placca a vu juste dans la première part ie de la phrase où son « et si, malgré tout.» sonne comme une invite à nous Togolais à affronter notre propre image dans le miroir trouble de notre démocratie.


Car si les observateurs en viennent presque à devoir s’excuser de présenter notre pays comme une démocratie, n’est-ce pas parce que nous nous comportons comme si c’est contraints et forcés que nous nous sommes engagés sur la voie de la démocratie !


Malgré toutes les avancées obtenues de haute lutte par le peuple, tout ce que fait la classe politique dans ce pays qui se veut « l’or de l’humanité » donne en effet du Togo l’image de ce que j’appellerais une « Möchte-Gerne-Demokratie », c’est-à-dire un pays qui se prend pour une démocratie alors qu’il ne l’est pas du tout en réalité. Le peuple Togolais ne mérite point cette image dégradante dont l’entière responsabilité repose sur les incompétences de la classe politique et l’élite qui l’accompagne.



Les réactions d‘indignation qui foisonnent depuis le scandale de la double-publication des résultats de l’élection présidentielle par le Président de la CENI le 28 avril puis par son Vice-président trois jours plus tard me laissent perplexe. C’est dommage que ces querelles politiciennes autour des résultats aient éclipsé le fait que pour la première fois dans notre pays une élection majeure s’est déroulée sans incidents ni accidents. Et le pire c’est que sans même se donner un temps de réflexion pour analyser ce qui s’est passé, partis d’opposition participationnistes et partisans du boycott se livrent déjà à leur passe-temps favori en se lançant dans une surenchère de communiqués pour occuper le terrain du meilleur parti d’opposition. Au lieu de s’indigner et d’ouvrir de nouveaux fronts sans lendemain par des discours réchauffés qui jusqu’ici ont brillé par leur inefficacité, chacun devrait assumer ses positions d’avant l’élection et cesser une bo nne fois pour toute de pointer le doit sur l’autre.
Il est vrai que les élections à elles seules ne font pas une démocratie. Mais la démocratie sans élections, cela n’a pas de sens.


Définie par un homme célèbre de l’histoire nord-américaine comme un système de «Gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple », personne ne niera au regard de toutes les atrocités commises en son nom dans le monde que la démocratie, si elle a jamais existé telle quelle, n’est plus aujourd’hui qu’une caricature d’elle-même, parce que devenue une affaire d’une élite qui, sous prétexte de défendre les intérêts du peuple se crée son petit monde à elle avec ses règles propres bien loin des discours idylliques prêchés dans des meetings et campagnes politiques. A l’inverse de la religion, son meilleur ennemi, la démocratie ne relève pas du droit divin.


Elle est l’émanation de la volonté de ceux qui l’adoptent, en principe. Ce n’est rien d’a utre qu’un mode d’organisation de la vie commune au centre duquel se joue un jeu des « Droits réciproques » entre les électeurs et les dirigeants. Les premiers ont le droit de choisir librement les seconds, lesquels acquièrent en retour le droit de diriger parce que choisis par les premiers. Ainsi vu, lutter pour la démocratie est une chose. Gérer la démocratie au quotidien en est une autre. Si la première tâche incombe au peuple, la seconde incombe à ses élites.
... suite de l'article sur Autre presse


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